En plein dans le MiL : la saison du RC Lens (1/4)
En parallèle de nos bilans individuels de chaque joueur du RC Lens, l’équipe de MadeInLensrevient sur la saison écoulée des Sang et Or, que nous avons divisée en quatre parties.
Relégué en Ligue 2 après une saison pénible en Ligue 2, le club lensois connait un mercato estival agité. Si plusieurs jeunes quittent la Gaillette pour assurer des finances dans le rouge, l’effectif professionnel se trouve aussi fortement chamboulé : Benjamin Boulenger (libre, Charleroi), Ludovic Baal (libre, Stade Rennais), Alharbi El Jadeyaoui (libre, Qarabag Agdam), Jérôme Le Moigne (GFC Ajaccio), Yoann Touzghar (Club Africain), Ahmed Kantari (Toronto, contrat résilié), Baptiste Guillaume (LOSC), Rudy Riou (libre, Oud Heverle Louvain), Quentin Lecoeuche (libre, Luçon) , Samuel Atrous (libre), Boubacar Sylla (libre), Patrick Fradj (libre) et Adamo Coulibaly (libre) quittent l’Artois.
Seuls quelques jours restent : Pablo Chavarria, Pierrick Valdivia, Lalaïna Nomenjanahary, Valentin Belon, Loïck Landre, Abdoul Ba, Dème N’Diaye, Taylor Moore, Benjamin Bourigeaud, Jean-Philippe Gbamin et Wylan Cyprien.
Toutes les lignes sont à reconstruire et, sur le papier, le RC Lens effectue un mercato ambitieux, avec des joueurs expérimentés, habitués aux joutes de la Ligue 2 et de la Ligue 1. Joris Delle débarque dans les buts. Kenny Lala, Anthony Scaramozzino, Jordan Ikoko, Dusan Cvetinovic renforcent la défense, alors que Stéphane Besle effectue son retour en Artois. Guirane N’Daw en sentinelle, Patrick Olsen et Mathias Autret apportent une touche technique et de créativité. En attaque, Antoine Kombouaré choisit Christian Bekamenga et tente un pari avec Jonathan Nanizayamo.
Sauf que la mayonnaise ne prend pas une fois sur le terrain. Dès le premier match à Metz, Guirane N’Daw est à la rue complètement, la défense inédite Abdoul Ba – Taylor Moore tient et s’en sort bien mais le groupe connaît de grosses difficultés offensivement. Normal en début de saison avec un groupe aussi renouvelé.
Pour le retour au stade Bollaert-Delelis, le groupe lensois reçoit trois rencontres de suite contre un promu et deux équipes de bas de tableau et on se dit alors que les hommes d’Antoine Kombouaré vont enfin trouver le chemin de la victoire… Mais non…
Contre le Red Star, le Racing concède encore un match nul, trouvant difficilement la faille pour égaliser par Mathias Autret, qui se montre déjà à un très bon niveau. Le Racing confirme ses difficultés sur ses deux rencontres suivantes à domicile. Face à l’AC Ajaccio en Coupe de la Ligue, les Sang et Or se font sortir aux tirs au but au terme d’un match sans relief. Créteil se présente alors, avec le même résultat : un match nul pénible, avec toujours ces problèmes offensifs. Pire encore, la défense encaisse une égalisation largement évitable et montre de sérieuses failles. Guirane N’Daw, transparent, n’apporte rien alors que la charnière Loïck Landre - Stéphane Besle ne trouve pas ses marques. Les doutes apparus sur les matchs précédents se confirment… et se renforcent sur les matchs suivants.
A Dijon, les Sang et Or s’écroulent 2-0, dépassés complètement et archi-dominés par des Bourguignons déjà bien partis dans ce championnat. Dusan Cvetinovic, qui vient d’arriver, découvre la Ligue 2 avec un carton rouge. La joue droite est encore rouge et piquante et le Racing tend l’autre joue la semaine suivante contre Le Havre au stade Bollaert-Delelis. Les Havrais, pourtant derrière le Racing au classement, s’imposent tranquillement 0-4, sans forcer, avec un réalisme froid, alors que les Sang et Or ne mettent pas un pied devant l’autre. Les tensions explosent avec les supporters, Stéphane Besle prenant le micro devant le kop de la Marek à l’issue du match pour s’excuser du début de saison lamentable proposé.
La trêve internationale se déroule donc dans un climat peu serein, avec des entraînements à huis-clos, un groupe sous pression et un RC Lens qui se renferme dans les murs de la Gaillette.
Les Sang et Or retrouvent la Ligue 1 sur pelouse de Brest et s’inclinent de nouveau sur le score de 2-1. La défense cède encore sur des erreurs de marquage, des baisses incroyables de concentration mais, au-delà de la défaite, le Racing a montré de bonnes choses dans le jeu, avec quelques grosses occasions, et tombe sur un gardien en état de grâce.
Contre Tours quelques plus tard, rebelote. Le RC Lens livre une prestation correcte, ouvre le score mais une nouvelle erreur de défense permet à Bryan Bergougnoux de passer en revue tout le monde pour égaliser tranquillement… Les Sang et Or sont alors 19e, Antoine Kombouaré menacé et rien ne tourne dans le bon sens.
Le salut viendra à l’extérieur, dans un derby de la peur contre Valenciennes au stade du Hainaut. L’entraîneur lensois écarte Joris Delle, titularise Valentin Belon et secoue ses joueurs. La défense tient, le milieu se bat et, offensivement, les Sang et Or l’emportent grâce à une tête rageuse de Pablo Chavarria. Sur le plus petit des scores, les Lensois l’emportent et peuvent souffler un peu.
Il aura fallu attendre 8 journées pour voir ce premier succès de la saison. Le Racing sort de la zone de relégation mais a déjà laissé de nombreux points de côté. Antoine Kombouaré n’a pas encore trouvé d’équipe-type, se livre encore à de nombreux essais, s’entête avec certains joueurs dépassés (Guirane N’Daw, Christian Bekamenga). Le RC Lens est encore fragile, mais il y a du mieux depuis quelques matchs. Le ciel reste sombre, mais quelques rayons parviennent à transpercer les nuages…
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