En plein dans le MiL : La saison de Jérémy Vachoux

C’est avec Jérémy Vachoux que nous allons poursuivons cette série de bilan.

Numéro 3 à l'entâme de la saison, on ne connaissait pas ou peu le niveau du jeune Jeremy Vachoux. Arrivé au début de l'exercice 2014-2015 pour officier en CFA, le Savoyard formé à l'AS Saint-Etienne a gravi les échelons au Racing avec moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Dans la hiérarchie des gardiens du Racing, Vachoux a passé la moitié de la saison comme numéro 3, attendant patiemment sa chance derrière un numéro 1 qui n'a jamais su se montrer indiscutable dans les plans d'Antoine Kombouaré et un numéro 2 qui n'a pas su saisir sa chance comme il avait pu le faire lors de l'exercice précédent. Il n'aura pas fallu attendre plus d'une mi-temps pour comprendre que Vachoux allait saisir la chance qui lui été offerte. Face au Havre et malgré un magnifique but encaissé, il a profité de la blessure de Joris Delle pour faire parler de lui. Autoritaire dans sa surface, sûr de lui et de ses choix, Jérémy Vachoux a réalisé une excellente mi-temps, faisant dégringoller la hiérarchie des gardiens. Face à ses prestations convaincantes et en contradiction avec le discours de base, Antoine Kombouaré en a fait un titulaire indiscutable pour les 15 matchs restant à disputer.

Le gardien lensois a-t-il réalisé une bonne saison ? Voyons le regard de Thomas Vandaële sur son parcours.

L'avis de Thomas V :

Oui, oui et oui !

Longtemps au Racing Club de Lens, la question des gardiens ne nécessitait presque pas de débat. Depuis que je suis le Racing, j'ai connu un Guillaume Warmuz indiscutable symbole de la combativité du club, une petite période de latence, un Charles Itandje titulaire increvable pendant 5 saisons que l'on regrette aujourd'hui après l'avoir suffisamment raillé, un Vedran Runje tout aussi indiscutable pendant 3 saisons avant de foirer la dernière, puis presque plus rien. Entre l'avénement jamais arrivé d'Hamdi Kasraoui, la pige honorable de Mickaël Fabre, l'irrégularité de Rudy Riou et la parenthése enchantée Alphonse Aréola, le Racing n'a plus trouvé de titulaire en force à ce poste.

Je suis peut-être un doux rêveur, mais lorsque j'ai vu les premiers matchs de Vachoux, je me suis mis à rêver d'un destin à la Guillaume Warmuz ! Deux aspects de son jeu le rapprochent de son aîné : son autorité dans la surface et ses sorties à la frontière du Kamikaze ! Solide sur ses appuis, prompt décideur, le « petit » gardien (il mesure 1m83) dispose également d'une bonne détente et d'une aisance dans les airs. Avec seulement 12 buts encaissés en 16 matchs, Vachoux a réalisé un premier exercice des plus convaincants et a rassuré les supporters lensois. Habitués aux irrégularités de Joris Delle, tantôt exceptionnel, tantôt effrayant, il a enlevé une épine des pieds artésiens, les supporters n'ayant plus à craindre de voir la prestation des leurs gâchée par une relance foireuse ou une faute de main.

Pour la dernière de l'année à Bollaert-Delelis, le Savoyard a réalisé sa huitième clean-sheet de la saison ; un total plutôt honorable sur 15 matchs. Sa saison est clairement à l'image de ce qu'il a montré lors du match face à Metz : un bon cocktail d'assurance et d'engagement. C'est donc avec un grand soulagement qu'on a appris la semaine dernière sa prolongation de 3 ans avec le club Sang et Or !

Note : 8/10 Mention :  Très bien