Clermont - RC Lens : Le Racing au bord de la crise
Après un sursaut fin septembre, Lens a replongé dans la crise en chutant contre Evian (1-2) et en concédant un match nul poussif contre Laval (1-1). Plus que jamais contesté par une frange de supporters, Antoine Kombouaré a pris ses responsabilités. Mis à l'écart la semaine dernière, Patrick Olsen fait son retour aux dépens d'un Guirane N'Daw qui ne va manquer à personne. Benjamin Bourigeaud et Lalaina Nomenjanhary réintègrent également le groupe.
Après une entame de match où Lens a abusé des longs ballons, à destination de Nanizayamo, les Artésiens s'installent progressivement dans la moitié de terrain adverse et monopolisent le cuir. Le premier mouvement d'importance est à mettre au crédit du duo Olsen-Ikoko qui combine sur le côté droit. Mais, le latéral prêté par le Paris Saint-Germain est signalé hors-jeu (8'). Une minute plus tard, c'est Autret qui d'une merveille d'extérieur est à deux doigts de servir sur un plateau un Chavarria, tout juste en retard. Malmenés, les Clermontois se contentent de frappes lointaines qui n'inquiètent guère Joris Delle. C'est finalement au moment où la pression lensoise se fait la moins forte que le Racing trouve la faille.
En position favorable, Jordan Ikoko délivre une merveille de centre à Patrick Olsen. Le Danois coupe la trajectoire d'une tête plongeante qui termine dans le petit filet de Jeannin (34'). Quelques secondes plus tard, Lens manque l'occasion du break. Sur une action assez similaire, le portier clermontois s'interpose devant Jonathan Nanizayamo. A l'exception d'une petite frayeur sur une sortie mal maîtrisée de Joris Delle, Lens se montre assez serein en cette fin de période. Plus consistant et plutôt séduisant, le Racing est justement récompensé en rentrant aux vestiaires avec cet avantage au tableau d'affichage.
Mais comme souvent cette saison, Lens fait preuve d'inconstance aussi inexplicable que fatale. Après une première période parfaitement maîtrisée, les Artésiens vont s'écrouler au retour des vestiaires. Apathiques, les Lensois concèdent très rapidement l'égalisation. A la suite d'un centre assez anodin de Rémy Dugimont, Dusan Cvetinovic relance plein axe et met sur orbite Boulaya, dont la volée file sous la barre de Joris Delle (47'). Beaucoup plus bas, Lens multiplie les fautes et concède de nombreux coups francs. Inexistant offensivement, Lens se voit offrir une occasion en or et inespérée de reprendre l'avantage. Lancé en profondeur, Nanizayamo bute sur Jeannin. Après un temps d'hésitation, M. Falcone désigne le point de penalty et expulse le portier auvergnat.
Pablo Chavarria prend ses responsabilités, mais le capitaine lensois bute sur Marc-Aurèle Caillard, tout juste entré en jeu (62'). Et comme un malheur n'arrive jamais seul, Lens encaisse même un second but, quelques instants plus tard. A la réception d'une longue chandelle, Hunou sert Enzo Reale qui trompe à bout pourtant un Joris Delle pas exempt de tout reproche (65'). En effet, le portier lensois est resté scotché sur sa ligne, et ses partenaires ne manquent pas de lui faire remarquer. Pourtant en supériorité numérique, Lens est malmené par son adversaire du soir. Le salut lensois viendra du banc. A l’affût après une tentative d'Autret, Dème N'Diaye tacle le ballon au fond des filets adverses (79').
Dans une fin de match complètement décousue, Lens perd Loïck Landre, expulsé après un second avertissement. Les hommes de Kombouaré glanent un point assez inespéré au regard de la deuxième mi-temps, mais frustrant si on se base sur le premier acte. Une nouvelle fois, le Racing aura connu trop de temps faibles pour espérer décrocher la victoire. Les bonnes prestations d'Ikoko, d'Olsen conjuguées aux entrées convaincantes de Bourigeaud et N'Diaye sont les seuls motifs d'espoir de cette rencontre.
La crise couve à Lens et l'état d'urgence est plus que jamais décrété.
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