Peu sollicité dans les buts au RC Lens, Jean-Louis Leca se « force à ne pas sortir du match »

« Oui, j'ai changé de métier (rire). C'est toujours le même, avec les mains. Mais il y a une différence entre jouer le maintien et le haut du tableau. Dans la première option, on est constamment sollicité. Dans la deuxième, on a très peu de situations à gérer. Le fait d'être dominé, acculé, offre une concentration naturelle, des arrêts à faire. À Lens, je me force à ne pas sortir du match. Il arrive que je ne touche aucun ballon pendant dix, quinze minutes. Soudainement, je dois intervenir sur deux ou trois trucs que je ne dois surtout pas rater. Je finis les matches nettement plus fatigué mentalement (...) »

Pour le quotidien sportif, le portier des Sang et Or est également revenu sur le début de saison réussi des Sang et Or : « Si on nous avait dit ça avant, on aurait signé tous les jours. J'avais senti une atmosphère tendue à mon arrivée. Les dirigeants avaient pris d'énormes risques en donnant un coup de pied dans la fourmilière et en procédant à de nombreux changements dans l'équipe. Les supporters aussi étaient tendus. Ils avaient subi toute la saison dernière. De l'extérieur, je me disais, ''ce n'est pas possible''. J'avais de la peine pour ces gens. (...) On peut encore faire mieux. La difficulté, quand il y a une telle passion, est de ne pas se faire submerger. Il ne faut pas moins en faire. Dans le foot, on n'est jamais sûr de rien. Sauf qu'il faut bosser pour continuer à performer. »

Source :L'Equipe