Guillaume Warmuz et la fin du match Arsenal-RC Lens en 1998
Vainqueur à Wembley face à Arsenal le 25 novembre 1998 grâce à un but de Mickaël Debève, le RC Lens avait signé un exploit retentissant et dont on fêtait les 20 ans ce dimanche. Gardien des Sang et Or et titulaire lors de cette mythique soirée anglaise, Guillaume « Gus » Warmuz raconte les minutes qui ont suivi l'ouverture du score lensoise à la 73e minute, les dernières minutes de la rencontre puis la délivrance du coup de sifflet final.
« Jusque-là, je suis dans mon match, je n'y pense pas, et d'un coup, boom, on marque. Olalalala... Tout devient différent, très très lent. Toutes les 30 secondes, je regardais l'heure, je me disais : « Mais il marche pas leur truc ! » (...) 75, 80, 85, 90... On y est quoi ! On sait qu'il y aura toujours ce dernier ballon, la dernière possession. Puis finalement on l'a au milieu, l'arbitre siffle et là... Tout le monde vient vers le kop, qui était juste derrière mon but en seconde mi-temps, et c'est une joie immense, très intense. Ce n'est pas la même joie que gagner un titre, parce qu'un titre, c'est beaucoup plus profond, plus puissant, mais c'est quand même une joie différente des autres. On est dans quelque chose de tout à fait exceptionnel, on le sait, on le lit. On communie bien avec notre public pendant un long moment, vraiment. »
Gardien d'Arsenal, le grand David Seaman avait alors eu un geste dont Guillaume Warmuz se souviendra fort longtemps : « Ça dure un moment avec les supporters avant de retourner aux vestiaires, à l'opposé, derrière l'autre but. Et là, une des choses qui m'ont le plus marqué dans ma carrière : monsieur David Seaman m'attend, ça fait un quart d'heure, vingt minutes, et il m'attend, en habit (il appuie), et il me félicite pour le grand match que j'ai fait et pour notre victoire. Voilà (un moment de silence). Alors ça, c'est... J'en suis resté... Ça m'a marqué toute ma vie, d'ailleurs ça me marque encore ! On a échangé les maillots, je l'ai toujours chez moi. »
Le portier des Sang et Or a tenu à profiter de l'instant jusqu'au bout : « Je sors toujours le dernier du vestiaire et là, je ne sais pas pourquoi, je ressors par le tunnel et je vais m'asseoir sur le premier strapontin. Il n'y avait plus personne dans le stade et je suis resté cinq, dix minutes à savourer, en plénitude après l'euphorie, tout seul. Voilà, j'ai gagné à Wembley, je suis le premier Français à gagner là-bas, là où le cœur du foot a été inventé. C'est quand même plutôt pas mal ! »
Source :So Foot
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