Gervais Martel : « J’ai fait l’erreur de ne pas réfléchir à un plan de crise »
Parmi les épisodes marquants de l’histoire d’un club plus que centenaire, le titre perdu à Lyon (3-1) à la dernière journée en 2002 figure en bonne place. Avec nos confrères de SoFoot, le Président Lensois Gervais Martel est revenu sur cet évènement et cette période où le Racing était tout en haut, puis la décadence qui a suivi. Le dirigeant artésien d’évoquer ses torts et ses regrets, motivés par un sentiment de responsabilité vis-à-vis des passionnés de ce club.
« En 2002, on est en tête, on doit être champion mais on a un joueur, El-Hadji Diouf, qui revient deux fois en retard de son pays. On arrive avec un point d’avance sur Lyon et on se fait taper 3-1 au dernier match. Jusqu’en 2007 on a toujours été dans les cinq, six premières places et puis après on se casse la gueule. J’ai fait l’erreur de ne pas réfléchir à un plan de crise. « Qu’est-ce qu’on fait si on rate notre saison et qu’on se casse la gueule en L2 ? » Je le regrette vraiment. On s’est peut-être senti intouchables, on s’est dit que ça ne pourrait jamais nous arriver et pourtant, ça m’a beaucoup servi dans ma vie personnelle. J’ai vu les choses différemment. Je me dis que la vie peut être très bonne et puis un accident peut vite arriver. Je relativise plus sans occulter ce qui n’est pas bien fait. J’ai une responsabilité par rapport aux gens, j’en ai conscience à 3000%. On a la chance de vivre de notre passion. On se doit de donner le meilleur de nous-mêmes. On a quand même 20% de chômeurs dans l’arrondissement. Ce sont pour la grande partie des mecs qui se saignent pour attendre les joueurs de nuit, lorsqu’on a perdu, qui viennent tous les jours à l'entraînement, qui payent leur place. »
Source :SoFoot
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