Eric Sikora : « Sur 16 matchs, on a été décalé 14 fois »
Avec 14 matchs décalés depuis le début de saison pour des retransmissions télévisées, le RC Lens se retrouve avec un calendrier complètement bouleversé et cela joue sur la possibilité de travailler à l'entraînement ou de récupérer physiquement. En cette période de calendrier chargé, Eric Sikora peste contre ce calendrier pas forcément équitable pour toutes les équipes, l'entraîneur des Sang et Or refusant toutefois de se servir de cela pour expliquer les résultats très moyens du l'effectif lensois.
« Quand tu vas jouer au Havre, tu as joué le lundi et eux le vendredi ; là tu joues samedi, Ajaccio joue vendredi et toi tu rejoues le mardi ; dimanche tu rejoues à 14h, vendredi tu joues le Paris FC et, pour le dernier match, tu rates deux jours de vacances. Au niveau de la récupération, on n’est pas sur le même pied d’égalité que les autres équipes. C’est pour cela qu’au Havre, j’avais fait un peu tourner. Avoir trois matchs en une semaine alors que d’autres ont dix jours de récupération, c’est un peu compliqué. Mais ce sont les télés qui décident. Comme Lens attire du monde, sur 16 matchs, on a été décalé 14 fois. Par moment tu es désavantagé. Je me souviens qu'on avait joué Valenciennes le vendredi et Quevilly le lundi. Il y a des équipes qui n’ont pas ça. Reims a joué vendredi et rejoue lundi mais, avant ça, il avait joué le vendredi, au niveau de la récupération, on n’est pas tous logés à la même enseigne.
On a joué Niort, Le Havre, maintenant Ajaccio, Reims et le vendredi, on enchaîne un déplacement face au Paris FC et après, on nous donne 10 jours pour jouer le dernier match. On met un tour de la Coupe de la Ligue la dernière semaine avant les vacances alors qu’on sait que la météo commence à être compliquée. A un moment, il faut une harmonie. On part déjà mal mais il y a tout ça à gérer. A un moment, si tu n’as pas un groupe assez étoffé, tu te retrouves vite dans la difficulté. Dans l’aspect psychologique, quand tu joues le dernier et que tout le monde joue avant, tu vois les résultats des autres mais ça peut être bénéfique aussi dans le sens où on peut se dire que, si on gagne, on avance au classement. Sur le match du Havre, ça ne nous a pas servi. Attention, ce ne sont pas des excuses : on a d’autres choses à modifier et à mieux faire sur le terrain pour éviter de perdre ce genre de matchs comme Le Havre, Reims ou Clermont, ou pouvoir gagner à Nancy ou Châteauroux. Je sais que Lens attire du monde : quand on va à l’extérieur les stades sont pleins, ça passe à la télé mais il y a Ajaccio-Reims le vendredi, c’est le 1er contre le 5e, pourquoi ne pas le décaler au samedi ? Mais c’est comme ça, il faut faire avec. C’était le problème déjà la saison dernière : à nous de nous adapter par rapport à ça et ne pas trouver d’excuses, ce n’est pas le discours. »
Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens
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