Eric Sikora revient sur l’intervention de Thomas Lombard au RC Lens

Le RC Lens s’est enfin remis dans le droit chemin et s’est donné de l’air en battant à domicile la Berrichonne de Châteauroux, ce lundi soir (2-1). Une victoire qui fait suite à une trêve dont ont profité Eric Sikora et ses joueurs pour partir en stage au Touquet, un stage qui a notamment vu l’intervention de Thomas Lombard, ancien international de rugby et préparateur mental. En conférence de presse d’après-match, l’entraîneur lensois est ainsi revenu sur l’apport d’une telle démarche et les effets positifs sur ses joueurs.

« C’est un international français de rugby qui a vécu beaucoup de choses. Au niveau français, il a toujours joué pour le titre, la deuxième place ou la troisième place, et quand il est allé en Angleterre il a joué trois fois pour ne pas descendre : il a partagé son expérience du rugby. Il a fait parler les joueurs. Les joueurs se sont livrés un peu, ont mis des choses en place, et il leur a dit qu’à partir du moment où vous mettez les choses sur un papier, il faut les tenir et que ça passe aux actes sur le terrain. Cela a duré une heure et quart mais j’ai bien aimé car c’est quelqu’un qui vient du monde du sport, qui a eu une grande carrière et quelque part, quand on discute ou qu’il parle, ce n’est pas très éloigné du football et de ce que l’on demande. Maintenant, peut-être que le fait que ce soit quelqu’un d’extérieur avec un passé, comme lui, a un effet différent. Il y avait d’abord le stage, après il y a eu cette opportunité, qu’il soit libre et qu’il vienne nous aider. On verra ce qu’il en sera, mais pourquoi pas réitérer cela un peu plus tard ? Je l’appellerai, on discutera un peu et on verra ce qu’il en sera. Mais je ne sais pas si c’est lui qui nous a fait gagner : il y a quand même des joueurs sur le terrain. Ce qui était important, c’est que dans cette réunion, tout le monde a parlé. Tout le monde s’est confié un peu, tout le monde a discuté. Généralement, quand tu es dans un groupe, tu en as trois ou quatre qui parlent et les autres n’osent pas. Là, c’est parti d’un joueur et tout le monde a parlé : c’est très intéressant, et il y a des choses que je ne savais pas ou que d’autres ne savaient pas sur leurs partenaires… Je pense que c’est bien aussi, de temps en temps, de faire passer quelqu’un de l’extérieur qui puisse, dans son discours, faire parler. Quand on est coach, on rentre dans un vestiaire et on leur dit “qu’est-ce que vous avez à dire ? Discutez, parlez, dites-nous…” et il n’y en a jamais aucun qui parle. Même si nous étions-là (le staff, ndlr.), nous ne sommes pas intervenus : ce sont eux qui ont parlé dont peut-être que ça a été bénéfique. »

Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens