Eric Sikora : « Quand tu es coach, tu es le premier fusible »

Eric Sikora RC Lens 02
Nommé entraîneur du RC Lens fin août à la place d'Alain Casanova, Eric Sikora apprécie ce rôle malgré la saison difficile des Sang et Or, tant au niveau sportif qu'extrasportif. Pour le coach lensois, c'est une remise en question permanente pour essayer d'améliorer l'équipe et les points négatifs, après une défaite ou une victoire, avec une pression permanente et une incertitude sur le fait de conserver son poste ou pas, contrairement aux joueurs.

« Je suis bien avec les joueurs et le staff. Forcément qu’il y a des jours plus sympas que d’autres mais ça te construit, ça t’apprend des choses. Forcément, tu as envie de clôturer ça et de passer à autre chose. Il nous reste 7 matchs à jouer : il faut faire le taf jusqu’au bout et du mieux possible, comme on l’a fait contre Châteauroux. Je n’ai jamais eu de moments de lassitude. Même si ça a été dur, on a toujours cette foi et cette envie de travailler pour aller chercher le maintien le plus rapidement possible. »

« Même quand tu gagnes, tu te dis que tu aurais pu faire autre chose, mais c’est toujours facile de dire après. Moi, ça me permet d’avoir une réflexion et de me dire que, par rapport à la composition ou à la semaine d’entraînement, il y avait peut-être des signes. »

« C’est complètement différent. Quand tu es coach, tu es le premier fusible : tu perds des matchs, c’est toi qui va dégager. Quand tu es joueur, tu peux corriger tes prestations à l’entraînement mais tu sais que tu resteras dans l’effectif. C’est forcément compliqué d’être entraîneur : après les défaites, tu réfléchis, tu discutes avec ton staff, tu es toujours dans la réflexion. Je pense que tous les entraîneur sont pareils : tu passes tes diplômes pour être à la tête d’une équipe, tu sais très bien que tu as un contrat mais il peut à tout moment s’arrêter alors que, quand tu es joueur, généralement ce n’est pas le cas. Tu peux rater plusieurs matchs mais t’en sortir quand tu es joueur : tu resteras sur le banc mais tu pourras travailler pour gagner ta place. Quand tu es entraîneur, tu es en tribunes et c’est terminé. Mais ça fait partie du boulot. Tous les entraîneurs aimeraient être à la place de ceux qui gagnent, mais ça forge le caractère, le mental, et ça évite de commettre des erreurs pour faire différemment dans le futur. »

Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens


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