Eric Sikora : « Je suis un compétiteur, les joueurs aussi »

« Je suis un compétiteur, les joueurs aussi. Je n’entre pas en Coupe en me disant qu’on fait un tour ou deux et on s’en va. Aujourd’hui, la Coupe peut être un super atout au niveau mental. Il nous reste trois matchs avant la trêve : Reims, Paris FC et Tours. Ça ne peut être que du bonus. Démarrer l’année 2018 avec un match de Coupe de France le premier week-end, ça nous met tout de suite dans la compétition pour après jouer Nîmes et Sochaux. Joue un match amical parce qu’on est éliminés, ce n’est pas du tout pareil, on se dit qu’on a 15 jours pour se préparer tandis que là, on n’a pas le temps, on redémarre l’entraînement en sachant qu’on a une échéance en 32e de finale de Coupe de France. On va tous donner le maximum pour aller le plus loin possible mais on ne mettra pas de côté la Coupe de France. Aujourd’hui, on a un effectif riche en quantité pour nous permettre de jouer les deux compétitions. Si on avait la Coupe de la Ligue, le championnat et le Coupe de France, le championnat serait prioritaire parce qu’on n’est pas sortis de cette place de barragistes et de la descente. Ca reste prioritaire. Mais aujourd’hui, je préfère tout donner sur ce match-là en sachant qu’on joue le vendredi puis le lundi d’après. Après, on sera en vacances et on pourra redémarrer sur un match de compétition. Au moins, on sera dans le vif du sujet et ça nous permettra de ne pas nous endormir et d’attaquer pied au plancher. »

Et sur l'adversaire rémois : « Tu as toujours des regrets quand tu es joueur. Après aujourd’hui, quand tu regardes ce qu’il se fait en Ligue 1 avec les premiers, tu te dis que tu es loin de ce niveau-là. Mais sur un match, tout peut arriver. Il faut déjà passer l’écueil de Reims pour pouvoir éventuellement rêver à un 32e de finale : il ne faut pas aller trop vite. Après, gagner la Coupe, cela dépend du tirage, si tu joues à la maison, à l’extérieur… Quand tu regardes la poule de ce tour, on avait des équipes qui étaient largement en-dessous de la Ligue 2, et on se tape le plus gros. Cela peut s’arrêter dimanche alors que, si tu as un peu de chance au tirage… Je sais qu’il y a des équipes, tu regardes, jusqu’au bout elles reçoivent ou elles ont des équipes inférieures, nous on a tapé le plus gros. Maintenant, pour nous c’est dur, mais je pense que pour Reims aussi. Venir à Bollaert, en sachant que le match de championnat ils ont gagné 0-1 mais c’était assez serré, sachant qu’ils ont encore deux matches avant la trêve, l’objectif de Reims est clairement la Ligue 1. Est-ce qu’ils vont faire tourner ou pas ? Avec l’équipe et les joueurs, on a envie de se qualifier et de passer Reims, donc après, l’adversaire… Ce sera à nous de faire les choses et d’éviter les petites erreur, comme le but qu’on avait encaissé, pour se mettre en difficulté d’entrée en sachant que c’est une équipe qui est solide, qui est bien en place et qui est très efficace. Quand on prend les chiffres… Depuis dix ans, je crois que c’est le plus grand nombre de points pris par une équipe à ce niveau-là. Comme l’a dit leur entraîneur, c’est une équipe qui est efficace, solide, athlétiquement c’est costaud, il y a des bons joueurs devant, qui font les courses, qui gardent bien les ballons qui font mal. Aujourd’hui, Reims n’est pas du tout là par hasard, ils méritent leur première place. »

Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens