Eric Sikora : « Il faut un déclic pour libérer tout le monde »
Si le RC Lens d'Alain Casanova posait beaucoup le jeu, se basait sur une possession de balle forte mais souvent stérile, le jeu voulu par Eric Sikora s'avère plus direct, plus vertical, plus tourné vers l'avant. Pour l'entraîneur lensois, il suffit d'un déclic pour que les Sang et Or enchaînent, débloquent enfin leur potentiel offensif, pour le moment gâché par des centres ratés, des hésitations et des maladresses devant le but.
« Je demande un jeu plus direct et vers l’avant mais ce n’est pour ça que sur la possession on est inférieurs aux autres. Il y a aussi une préparation. Quand on arrive à centrer, ça veut dire qu’on arrive à aller sur un côté donc on n’est pas uniquement dans un jeu uniquement vers l’avant… Il faut s’améliorer dans le dernier geste, mettre le bon ballon au bon endroit, sentir les coups, un travail qui se répète à l'entraînement. Est-ce qu’il y a un blocage ? Aujourd’hui je préfère qu’on prenne le risque de tenter une frappe plutôt que d’être timoré, faire un contrôle, deux contrôles, faire une frappe en retrait… C’est ce qu’il nous manque. il y a les résultats qui font qu’on est peut-être moins tueurs, on prend moins de risque. Sur le match à Valenciennes, il y a Kévin Fortuné qui a une situation où il aurait sûrement frappé mais il préfère la remettre à Beghin car il pense qu’il est mieux placé… Il faut peut-être un déclic pour libérer un peu tout le monde. dans la tête on n’est pas libérés mais c'est logique du fait de la situation. On n’a que 3 points, on est avant-derniers, ça joue. »
Sur les centres manqués
« C’est de la répétition à l’entraînement, travail de centres, de déplacements devant le but, parler avec les joueurs individuellement, c’est tout ça. Quand je parle de maladresse, c’est le but que l’on prend. Cela arrive. Quand ça arrive pour nous, dans le sens contraire, on n’y est pas ou on n’est pas attentifs. Sur les centres, il y en a eu des bons, il y en aussi eu des manqués sur des choses où l’on pense que c’est facile mais une fois sur le terrain c’est différent. Il y a peut-être de la précipitation aussi, on veut bien faire et on ne met pas le ballon qu’il faut… Il y a tout cela qui fait que le ballon, au lieu d’arriver sur la tête comme les joueurs de Clermont, pour nous il n’arrive pas ou on n’anticipe pas le centre. il y en a qui sont bons mais il faut aussi venir couper la trajectoire. »
Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) et transcrits par Luc pour MadeInLens
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