Eric Sikora : « En 2018-2019, le RC Lens pourra être en Ligue 2 et c’est la chose la plus importante »

« Pour l’instant, il n’y a rien. J’ai travaillé avec le staff pour préparer ce match-là et finir la saison. Ensuite, on aura le temps de discuter et de faire un bilan. Pour l’instant, il n’y a rien de fait. Tu es sous contrat, tu sais très bien que ça peut évoluer et tout peut changer : aujourd’hui, on a fait le boulot. On peut estimer que c’était plus ou moins bien fait, on aurait pu..., on aurait dû…, on aurait fait… Mais quand tu pars avec sept défaites de suite, avoir 40 points aujourd’hui c’est déjà très bien. Quand je suis arrivé, je n’ai pas triché, je n’ai pas menti : je n’ai pas dit qu’on allait jouer pour être barragiste ou jouer quoi que ce soit. J’étais lucide et je ne vends pas du rêve. Je l’ai dit dès le départ et ça a été comme ça jusqu’au bout. La seule chose que j’ai dite à un moment, c’est qu’on ferait un bilan après janvier pour voir où on en serait. Après janvier, on a été dans une situation un peu compliquée mais on savait très bien qu’on pouvait rechuter et on en était conscients. On s’est sauvés contre le Paris FC à la 36e journée : c’est ce qu’il faut retenir et l’objectif a été atteint. Maintenant, on verra ce qu’il se passera, mais le principal était que le RC Lens soit en Ligue 2 l’année prochaine. On verra les ambitions mais le principal objectif a été atteint. On peut me dire la Coupe de France ceci, cela… Mais aujourd’hui, tu es sûr d’être en Ligue 2. Tu aurais peut-être pu être en finale et en National. C’est le football et avec des si… Une chose est claire, c’est qu’en 2018-2019 le RC Lens pourra être en Ligue 2 et c’est la chose la plus importante pour nous. »

« C’est toujours pareil : on parle des ambitions de départ mais, pour moi, quand tu vois l’équipe de l’année dernière, les joueurs que tu perds, les joueurs que tu prends… et tu veux jouer la montée ? Déjà, là, ce n’est pas cohérent. » « Aujourd’hui, si tu descends en National, parce que ça aurait pu arriver, le club peut disparaître. Je ne sais pas si les gens ont conscience de ça. On parle de barrages, de plein de choses. Mon inquiétude était là au départ. Il n’y a pas que le sportif : il y a des salariés qui sont ici. Quand tu acceptes le challenge, tu as le sportif mais tu as des gens qui n’ont rien à voir, qui sont dans les bureaux mais qui bossent pour le club et qui peuvent aussi être en très grande difficulté en fin de saison. Et le fait d’avoir relevé ce défi, je ne dis pas qu’on est champions du monde, mais je pense qu’on a quand même réalisé quelque chose de pas mal. »

Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens