Gervais Martel : « Cette décision est un scandale »

Alors que la LFP a décidé de passer outre l'indignation des clubs de Ligue 2 en changeant le nombre de promotions et relégations en Ligue 1, Gervais Martel s'indigne et crie au scandale. Le président du RC Lens souligne, pour Football365.fr que la possibilité d'une grève en Ligue 2 pour le début de championnat reste tout à fait possible avant de désigner les responsables de cette décision.

Gervais Martel, que pensez-vous de la validation par le Conseil d’Administration de la LFP du passage à deux montées et deux descentes entre la L1 et la L2 dès cette saison ?

« Cette décision est un scandale. Au niveau de l’UCFP, une décision avait été prise dans ce sens-là mais avec une mise en application en 2016-17. Des intérêts particuliers ont joué par rapport aux intérêts généraux. Je comprends que des petits clubs, qui sont actuellement en L1, veulent protéger leur statut. Mais prendre des décisions comme ça, c’est comme si on disait que demain en France, on roulait à gauche sans mettre en place la mesure pendant un an. Mais on ne va pas se laisser faire, je vous le dis tout de suite. C’est-à-dire qu’on va réfléchir avec pas mal de clubs de L2 pour voir ce qu’on va faire, si on reprend le championnat. Une grève ? C’est mon avis, ça n’engage que moi. »

Qui sont les responsables selon vous ?

« Il y a des petits clubs qui sont montés qui savent très bien qu’ils ont de grandes chances de se retrouver dans les trois derniers. Il y a une équipe en moins qui descend, ils sont tout contents. Des gens qui étaient en L2 les saisons précédentes aussi. On ne peut laisser faire des personnes qui prennent des engagements fermes et, par un tour de passe-passe, font passer cette modification en 2015-16. Il n’y a aucune décision sur des modifications au niveau des compétitions à la LFP qui ait été changé en un mois et demi de temps, c’est du jamais vu. Les responsables sont ceux qui n’ont pas appliqué ce qui avait été décidé au niveau de collège de L1-L2 à l’UCFP. Ils se reconnaîtront. Je ne suis pas là pour citer des personnes. J’ai passé l’âge. »