Antoine Kombouaré : l'omniprésent et omnipotent entraîneur du RC Lens

Interrogé dans L'Equipe, Antoine Kombouaré livre ses activités en tant qu'entraîneur du RC Lens. Et on sent bien que l'entraîneur Sang et Or s'investit dans absolument tous les domaines du club lensois, du sportif à l'extrasportif, se concentrant à fond son club club en utilisant ses expériences passées pour mieux se canaliser sur son objectif : le Racing Club de Lens.

« Je travaille beaucoup de chez moi. J'analyse les vidéos. Je consulte Wyscout (plate-forme Internet pour les entraîneurs). Le centre, c'est pour les entraînements, le matin. L'après-midi, je prends connaissance au téléphone du travail accompli. Je regarde les adversaires sur iPad. L'ordinateur, c'est plus au club, pour les montages vidéo. Mentalement, c'est dur de décrocher. Même au golf, je pense à ma semaine. À ce qui m'a plu ou pas plu avec Gervais (Martel). On n'est pas toujours d'accord... On se parle tous les deux jours. Je ne donne pas mon équipe. C'est réservé aux joueurs. Tout le monde doit être impliqué et sous pression. J'ai vécu les onze de départ donnés la veille des matches. Les remplaçants, ils s'empiffraient à table. Je démarre ma causerie pour dire comment on va jouer, en fonction de l'adversaire. En externe, je ne fais plus qu'un seul point par semaine. Avant, je me dispersais beaucoup. Je répondais de chez moi. J'en arrivais à ne plus être équitable avec tous. Là, je donne mon temps une fois, sans langue de bois. Je réponds à tout. À la maison, je ferme. Je prends des notes. Je sais où je veux aller. Je n'ai jamais eu d'agent. Sauf une fois, au sortir du PSG. Pour l'étranger. J'étais submergé d'appels. Je ne voulais pas gérer ça. J'ai toujours assumé seul mes choix. Je ne veux pas être influençable. Je suis à Lens. J'assume. Si j'avais suivi un conseil, aujourd'hui j'aurais demandé des explications à l'agent. Je suis allé en Arabie saoudite. J'ai été viré après onze mois. J'ai fermé ma gueule. Après avoir signé, je vais jusqu'au bout du bout. »