Antoine Kombouaré : « Alaeddine Yahia a ça dans les veines »
« Ça n'explique pas tout mais il est clair que si on a des joueurs qui jouent, on en a très peu qui communiquent. Baal, Kantari, Gbamin, Landre et même Jérôme (Le Moigne) ne sont pas de grands bavards. Et devant, idem avec Salli et Chavarria. Il n'y a qu'Alaeddine et Daniel (Ljuboja) pour s'exprimer ! Je remarque que lorsque Yahia est là, lui aboie ! Quand un joueur réagit ainsi, il y a plus d'éveil, plus d'attention sur le plan collectif. »
« Il y a d'abord eu une prise de conscience individuelle. Il s'est peut-être rendu compte de ce qu'il n'avait pas fait. Au contact d'un collectif redevenu ambitieux, Alaeddine a retrouvé de l'envie. Il sait que ses performances sont primordiales et nécessaires à l'équilibre de l'équipe. On peut expliquer le retour au premier plan d'un joueur de différentes façons: l'entraînement invisible, l'hygiène de vie, l'approche personnelle, les motivations. Il y a une vie en dehors du foot. Pour moi, le plus important, c'est de le voir prêt à tout donner quand il arrive à l'entraînement. Or, Yahia a ça dans les veines. Ce qu'il fait tous les jours, au-delà des terrains, je m'en fous. Ça te regarde, lui ai-je dit. Mais après, tu dois être irréprochable. J'ai vu parfois des joueurs trop sérieux être de vrais morts à l'entraînement! À Paris, j'ai connu Ronaldinho. Il avait besoin de ça (de s'amuser) pour trouver son équilibre. Si on l'avait enfermé dans une pièce, il aurait été mauvais. La recette, chacun la trouve personnellement pour être au top dans la tête et... sur la pelouse ! Aujourd'hui, Alaeddine a retrouvé sa fougue, il a de l'allant, il est entraînant pour l'équipe. Il s'est approprié le projet du club. Il a envie de voir le Racing repartir. »
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