Sow : « En deux jours, tu passes du trou à la lumière »
Transformé depuis l'arrivée d'Eric Sikora aux commandes du RC Lens, Samba Sow se livre dans La Voix du Nord au sujet de ce changement et des critiques qu'il a essuyées ces derniers mois.
- Pour vous, le changement d'entraîneur a été plus que bénéfique...
« C'est évident, non ? Éric est arrivé le mardi. Le mercredi, j'étais dans l'équipe titulaire à l'entraînement. En deux jours, tu passes du trou à la lumière, ça change au niveau de la confiance. Éric ne me met pas de pression. C'est pareil avec d'autres. Voyez Lalaina (Nomenjanahary) ! On ne baisse plus la tête à chaque passe manquée. Quand vous avez quelqu'un, sur le côté, qui dit de tenter des choses sans se prendre la tête... »
- Comment avez-vous vécu cette longue période où vous n'étiez plus dans les petits papiers du staff ?
« C'était dur. On ne me mettait pas dans les meilleures conditions pour bien faire. Je ne jouais pas. Et quand j'entrais en jeu pour le dernier quart d'heure, j'avais peur de me rater. Quand tout va bien, tu es chouchouté. Là, c'était différent. Au sein du club, j'ai quand même eu quelques appuis. Je mangeais à la cantine et certains me demandaient pourquoi je ne jouais pas. Mais je ne veux pas parler du passé. J'ai aussi ma part de responsabilité dans tout ça. »
- Les critiques vous ont touché ?
« On m'a jugé comme si j'avais 30 ans, comme si ma carrière était terminée... Jusqu'ici, ma progression avait été rapide. Je n'avais jamais connu de grosses difficultés. Les gens se souviennent-ils de ma blessure d'août 2010 alors que Wallemme comptait sur moi ? Quand je suis revenu, sept mois après, Bölöni était arrivé. Ce sont les aléas du foot. Dans des moments aussi compliqués, t'apprends vite à te débrouiller tout seul. Désormais, je sais que le monde professionnel peut se montrer très dur. »
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