Sikora : « Il y a toujours une ossature, une équipe-type »

Depuis son arrivée à la tête du RC Lens, Eric Sikora fait assez peu tourner son effectif et s'en explique sur le site officiel du RC Lens.

« Si tu regardes tous les championnats et toutes les équipes, il y a toujours une ossature, une équipe-type. Quand il y a des matchs rapprochés, tu peux forcément faire tourner. Mais si tu veux avoir une belle assise défensive, il faut que tes défenseurs et ton milieu de terrain apprennent à se connaître, qu’ils aient des habitudes de défendre ensemble, de placement. Pareil au niveau offensif. Si tu changes à chaque match, tu ne peux pas avoir une équipe qui tourne et avoir des résultats, des automatismes. Même nous qui ne changeons pas forcément d’équipe, offensivement c’est le domaine qu’on doit travailler et où on doit travailler. On se crée des occasions, mais on n’est pas efficace. Donc aujourd’hui, si on veut être performant, je pense que tu dois avoir une base, ce qu’on appelle une épine dorsale. Si tu as un gardien, quatre défenseurs et ton milieu devant la défense –on n’a quasiment pas bougé à ce niveau-là et je touche du bois – on ne prend pas trop de buts, on en prend un mais voilà… Ça veut dire que, derrière, des choses se créent. Même quand on perd le ballon, on est moins en difficulté parce que les mecs se connaissent et savent aujourd’hui qu’il y a des choses à faire. Si on change à tous les matchs, c’est difficile de trouver cela. Comme je l’ai dit, au niveau de la préparation physique, il y a cinquante façons de la faire et, au niveau des entraîneurs, certains la voient différemment. Dans ma carrière, j’ai eu des entraîneurs qui ne changeaient jamais d’équipe, d’autres qui prévoyaient déjà le match qui suivait ou celui d’après en disant : « Là tu vas jouer, là tu vas te reposer… ». Il y a différentes façons de manager et il n’y en a pas une meilleure que l’autre. »