Nomenjanahary : « Hervé Arsène m'a beaucoup aidé »

Lalaina Nomenjanahary RC Lens Hervé Arsène
Interrogé longuement dans L'Avenir de l'Artois, Lalaïna Nomenjnahary évoque son parcours, de l'île de la Réunion à son rôle de titulaire au RC Lens, soulignant notamment le rôle prépondérant d'Hervé Arsène dans sa carrière.

 

Son arrivée en Artois : « C'était trop dur, il faisait très froid. Moi, quand on me disait qu'il faisait froid, je pensais que c'était comme chez nous, vers les 20° degrés... Jamais je n'aurai penser jouer sur de la neige. »

Son parcours à la Réunion : « Comme tous les enfants je rêvais d'être footballeur quand j'étais plus jeune, mais c'était un rêve, pas un objectif. C'est pour ça que je n'avais aucune idole quand j'étais enfant, je ne me projetais pas du tout dans le football, avoue-t-il. Je jouais tout le temps dans le quartier, et je ne me suis jamais inscrit dans un club. Ce sont les superviseurs qui sont venus me chercher. » « Si j'ai intégré le club, c'est avant tout pour passer mon bac et pas devenir footballeur. Le foot, c'est pour les rêveurs, et puis qu'est ceque j'aurai fait si Arsène n'était pas venu me chercher ? Il me fallait ce diplôme à tout prix, je n'allais pas continuer à galérer. Ce n'est qu'une fois le bac décroché que j'ai eu le droit de choisir. »

Le rôle de Hervé Arsène et son éloignement de la Réunion : « Sans lui, je ne sais pas où je serai aujourd'hui. Il m'a beaucoup aidé ici, et heureusement... Je me suis retrouvé tout seul à plus de 10 000 kilomètres de ma famille, de mes amis... De la Réunion, je n'avais qu'une heure de vol, mais de Paris c'était plus compliqué. Arrêté ? Je n'y ai pas pensé une seule seconde, j'ai vécu des choses bien pire sur mon île, et puis j'ai beaucoup prié. »

Ses débuts au CS Avion et son logement dans la citée des Cheminots d'Avions : « À part dormir, on ne pouvait pas y faire grand-chose. J'ai fait quelques matchs au CS Avion puis je me suis blessé lourdement au ménisque. J'allais faire un peu de rééducation à la Gaillette où je croisais les pros du RC Lens. Ça faisait rêver. »

Grâce à l'appui et l'insistance d'Hervé Arsène, il rejoint la CFA du RC Lens : « De temps en temps, j'intégrais les pros, j'étais fier. Jusqu'au jour où les suspensions de Zak (Bergdich) et de Ludo (Baal) ont poussé le coach à me sélectionner. »

Son premier match en professionnel face à Laval, en mars 2012 avec une passe décisive pour David Pollet : « J'ai d'abord vécu ce match comme un aboutissement. Jouer son premier match pro à 25 ans, ce n'est pas anodin. Après, je me suis dit que rien n'était acquis et que j'avais encore tout à prouver. Surtout, je voulais rendre au club et à Arsène tout ce qu'ils m'ont donné. »

Sa popularité sur l'île de la Réunion : « Je ne suis pas une star. C'est vrai qu'on parle de moi aux informations là-bas, mais les gens qui m'entourent savent qui je suis. Et puis, je sais d'où je viens aussi, ça ne vient pas tout seul. »

Sa vie à Lens : « Ma vie, elle est très simple. Ce sont des soirées au cinéma, au bowling, ou bien alors je reste tranquille avec ma femme. La mer ? Je suis allé une fois au Touquet sous la pluie et un ciel gris, je n'avais jamais vu la mer comme ça ! »


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