Dayan et son rapport avec les supporters

Alors qu'il rencontre ce soir les dirigeants des associations de supporters lensois, Luc Dayan explique son rapport avec les supporters et espère que tout se passera bien avec ceux du Racing.

« Bien sûr que, vis-à-vis des supporters, il n'est pas évident de succéder à quelqu'un comme Gervais Martel. Je pense que les gens seront intelligents. J'ai eu ce genre de situations à gérer dans d'autres endroits. Certains ne comprennent pas trop car c'est vrai que cela peut paraître bizarre : j'en suis à ma cinquième présidence de club de football. C'est perçu comme atypique. Et puis il y a un tel rapport charnel entre le président, le club, sa ville, sa région que c'est compliqué. Mais bon, je vais faire le nécessaire pour expliquer cela. Je n'ai pas à rougir de ce que j'ai fait par ailleurs... Concernant mon passé lillois, il y a une nuance entre la rivalité et l'agressivité. C'est ce qu'il va falloir essayer de gérer intelligemment. Quand j'étais à Nantes ou à Strasbourg, il y avait des supporters extrêmement virulents. Je me suis adressé à eux : « Qu'est ce que vous voulez faire ? Qu'est que l'on veut ? Voilà la réalité, la vérité. Voilà comment cela se passe. » Et à partir de là, quand on établit le dialogue, et que l'on va au fond en disant les choses comme elles sont, sans fuir, c'est mieux. Je suis persuadé que toutes les parties ont le même intérêt. Tout le monde a envie de prendre du plaisir avec une équipe qui en donne. Les supporters sont capables de comprendre que s'ils sifflent du matin jusqu'au soir, cela va mal se passer. Et l'équipe doit comprendre que ce qu'on lui demande, c'est de projeter sur le terrain une énergie, une envie de se battre. Qu'ils se montrent concernés ! Et cela crée au bout d'un moment une osmose qui fonctionne. C'est ça le foot ! C'est ce qu'il faut mettre en place... Je pense qu'il faut amener un peu de raison là-dedans. Je comprends la tristesse des gens. Ce que j'ai remarqué ici, c'est que l'ensemble des composantes du club – y compris le maire, l'actionnaire, Gervais, le personnel du club –, tout le monde est en souffrance. Et quand on souffre, on crie, on a mal. Et il faut créer les conditions pour que cette souffrance s'aténue. Mais avec éléments concrets, pas qu'avec des mots. C'est difficile mais il faut passer par là. »

Source :rclens.fr


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