Garcia : « Il faut digérer »

Sur le site officiel du Racing, Jean-Louis Garcia analyse le match de lundi contre Bastia, notamment les buts encaissés et les actions menant aux buts bastiais.

Jean-Louis, comment on récupère d'une soirée comme celle de lundi ?
Il faut digérer. Forcément. La déception a été importante. On attendait ce match avec beaucoup d'espoirs. On savait que cela pouvait être un tournant et, malheureusement, on l'a perdu... avec un scénario assez particulier. Il y a une première mi-temps de qualité : je crois que l'on a effectué une grosse première mi-temps devant le leader. Et puis, en dix minutes, tout s'est écroulé... Donc, il faut digérer ce match, et en même temps, comme je l'ai dit après la rencontre, il faut vite se relever, vite rebondir car on enchaîne rapidement avec ce déplacement à Guingamp. Il faut tout de suite se projeter sur ce match en s'appuyant sur ce qui a été bien fait – et je pense notamment à cette première mi-temps où l'on a été capables de bousculer une très belle équipe – et puis en corrigeant ce qui pêche toujours un peu dans notre équipe : des périodes de déconcentration à l'image de ce corner qui amène le premier but corse. Ce corner qui n'en est pas un d'ailleurs puisqu'il n'y avait pas corner sur l'action, ce qui est quand même dommage... Voilà, l'idée, c'est de vite retrouver de l'enthousiasme, du moral pour, pourquoi pas, aller chercher une victoire à Guingamp qui pourrait complètement effacer cette contre-performance contre Bastia... On a manqué un rendez-vous. Force est de le constater mais, maintenant, il faut passer à autre chose. Et « autre chose », c'est ce match de vendredi face à une équipe qui est à égalité de points avec nous.

Le revisionnage des images du match de lundi a dû vous faire un peu mal ?
Oui. Le match a bien sûr été revu. On a pu constater deux visages totalement opposés. Après ces douze premières minutes de la deuxième mi-temps, tu te retrouves mené 0-3, et là, il faut déjà retrouver ses esprits parce que tu te prends un gros coup de barre dans la tronche en parlant vulgairement. C'est compliqué. Mais les quarante-cinq première minutes sont vraiment de qualité, de haute tenue. On a empêché les Bastiais de jouer. Nous, on s'est projeté vers l'avant. On a eu des occasions. Et on avait le sentiment d'avoir le contrôle du match. Et puis, on a subi, en très peu de temps, le réalisme, la réussite de Bastia... On sait qu'on se doit d'être exemplaire pour ce qui est de la rigueur, de la concentration durant toute la durée du match, notamment contre de tels adversaires.

Au vu de ces trois buts encaissés en dix minutes, vous manque t-il quelqu'un sur le terrain pour resserrer les boulons et aboyer quand il le faut ?
Sûrement. On peut se le dire. Surtout qu'à un à zéro à la 48e minute, il reste encore pas mal de temps pour revenir. Tu dois t'appuyer sur ce que tu viens de faire en première mi-temps et rester calme et organisé. Déjà, à la pause, il faut que vous sachiez que le discours a été « Les gars, avec les quarante-cinq minutes que l'on vient de faire, attention à cette deuxième période ! » car, quand tu fais une très grosse première mi-temps sans prendre l'avantage, tu le paies souvent cash à la moindre petite erreur en seconde période... Donc, bien entendu, il faut des gars sur le terrain qui soient capables de calmer les autres, de leur dire qu'il reste du temps car le pire est de se désorganiser pour tenter de revenir dans l'urgence, et en prendre un second. Et c'est ce qui s'est passé, même si sur ce deuxième but, ils bénéficient d'un maximum de réussite. Je peux comprendre que l'arbitre siffle penalty mais leur joueur n'a jamais cherché à jouer le ballon. Il a senti Zak [Bergdich] déclencher son tacle, et il s'est couché sur lui.

 


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