Garcia : « Comme une nouvelle Formule 1 en début de saison »

Alors qu'il semble avoir trouvé la bonne formule pour son équipe, Jean-Louis Garcia compare le début de saison à celui d'une formule 1 nouvelle, en rôdage en quelque sorte. Il n'empêche que chacun espère que, maintenant que la formule est trouvée, le Racing sera effectivement une formule 1 pour la suite de la saison.

Même s'il n'était pas significatif, ce match amical face à Amiens, vous avez tenu à le remporter...
Oui, on a voulu le gagner. Qui plus est, en concernant tout le monde. C'était une marque supplémentaire de l'état d'esprit qui règne dans ce groupe. Il y a des éléments qui jouent moins mais qui montrent le nez à la fenêtre, qui nous prouvent qu'ils sont là et que l'on peut s'appuyer sur eux. Aujourd'hui, ce qui est intéressant, c'est de ressentir que tous les joueurs sont tournés vers l'objectif collectif. C'est important. Là, on a deux matchs en quatre jours dans une période de l'année où les organismes commencent à être un peu fatigués. La notion de fraîcheur et le fait d'avoir du choix sont donc des notions très importantes. En ce sens, le comportement des joueurs dans ce match amical, l'envie de rester dans cette dynamique de victoires, cela fait plaisir à voir. Et c'est très important pour la suite.

Le soulagement doit aussi être ressenti par le coach. Avez-vous douté à un moment donné ?
Douter ? Non... Mais j'étais inquiet. J'étais préoccupé, et je vous l'avais dit. J'ai beaucoup cherché, beaucoup travaillé. On avait une nouvelle équipe, un nouveau projet, des nouveaux joueurs. C'est un peu comme une nouvelle Formule 1 en début de saison. C'est un peu l'inconnu. On sent qu'elle a du potentiel mais il y a des réglages à faire. Un coup, c'est le moteur. Une autre fois, l'aérodynamisme, ou encore le châssis. Il faut chercher les réglages, les détails. Il faut trouver un équilibre. Il faut fiabiliser parce que ce n'est pas tout de remporter deux ou trois matchs. Il faut être capable de s'inscrire dans la continuité. Et tout ça, c'est un boulot qui demande du temps. Ma seule préoccupation était : « J'espère qu'il ne va pas falloir trop de temps... » Parce qu'après le retard aurait pu être irrémédiable, irrattrapable. Donc, voilà, c'était ma préoccupation. Mais je n'ai jamais douté de la qualité de mon travail, de la cohérence de tout cela... Après – et je vous l'avais dit – j'ai déjà connu cela : regardez les six premiers mois de mes saisons à Angers, et constatez qu'au mois de mars, on a toujours été à la lutte pour la troisième place. Et pourtant, à chaque saison, je perdais dix joueurs, et il fallait à chaque fois redémarrer à zéro et reconstruire...

Dans cette période positive, comment faire pour ne pas retomber dans les travers de ces derniers mois ?
Il faut essayer de rester très humble. Comme je le disais, je ne me suis pas affolé outre-mesure quand les résultats n'étaient pas là. Je ne vais pas maintenant m'exciter, m'enflammer parce que l'on a fait quelques bons résultats. J'attends la confirmation. Je suis dans la méfiance et la remise en question permanente. Ce qui nous a permis de devenir efficace offensivement, c'est d'avoir trouvé une certaine solidité dans le jeu. Nous venons de marquer sept buts sur les deux derniers matchs à Bollaert en étant d'abord très solides. Comme quoi, ce ne sont pas des notions incompatibles. Être forts dans la récupération, nous met souvent en bonne position pour attaquer. Il ne faut donc pas se départir aujourd'hui de ce qui nous a permis d'obtenir des résultats. Il faut au contraire l'amplifier, être encore plus solide, avoir plus de maîtrise quand on récupère la balle.

Source :rclens.fr


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