Vedran Runje vu par le staff lensois et ses coéquipiers

Moins décisif cette saison que les saisons précédentes, Vedran Runje fait parfois débat. Dans le classement des gardiens de L'Equipe, il apparaît en 19e position, avec une note moyenne de 5,32. Dans son édition du jour et avant le match contre Lyon, L'Equipe a demandé à Laszlo Bölöni, Jean-Pierre Lauricella et à ses coéquipiers leur avis sur le portier lensois.

Laszlo Bölöni : « On peut toujours reprocher à un gardien de ne pas faire l’impossible. Du bord du terrain, Cheyrou m’a surpris avec son geste. Peut-être que Vedran l’a été également. » « Ce n’est pas le joueur le plus difficile à gérer du groupe. » « Les bons joueurs posent toujours des problème. »

Jean-Pierre Lauricella : « C’est un garçon explosif, qui fait des sorties tranchantes, doté d’un jeu au pied précis et d’un gros mental. » « Quand il était au Standard de Liège, Vedran a quand même été élu trois fois gardien de l’année en Belgique (1999, 2001, 2006). Il a joué à l’OM (de 2001 à 2004), a disputé des matchs de Ligue des Champions et compte une vingtaine de sélections avec son pays. »

Ale-Eddine Yahia : « Il aime que tout soit carré. Quand il a l’impression que ce n’est pas le cas, il use de la provocation. Ce n’est pas méchant. C’est une manifestation de son insatisfaction permanente. A la télé, les gens le voient comme un râleur. Parfois, il a des mots. Mais il veut avant tout que tout le monde soit hyper pro. Son objectif, c’est l’Euro 2012 avec la Croatie. Comme il doit être performant en club, il est frustré que Lens en soit là. Parfois, il s’extériorise un peu trop fortement. Mais avec lui, tu peux aller à la guerre. »

Franck Queudrue : « Son caractère, il le met au service de l’équipe. On le connaît. Les jours où ça va moins bien, il va dire les choses. »

Nenad Kovacevic : « Pour moi, c’est normal de parler comme il le fait. Quand j’ai joué à l’Etoile Rouge de Belgrade (de 2002 à 2006), du gardien aux attaquants, tout le monde était comme ça. »