Martel en soutien de Wallemme devant la presse
Gervais Martel est venu ce matin en conférence de presse au côté de Jean-Guy Wallemme. Sur le site de La Voix des Sports, il évoque le public dont il comprend la frustration, le match à venir contre Rennes qui peut être un "tournant", revient sur la l'altercation Kovacevic-Demont et parle des conséquences d'une éventuelle redescente en Ligue 2.
- Gervais Martel, vous êtes venu aux côtés de Jean-Guy Wallemme. C'est un signe de soutien ?
« C'est naturel pour moi d'être là en cette période où les résultats sont compliqués. Ceci étant dit, le groupe présent a toujours répondu à nos attentes depuis trois ans. Il y eut la remontée en Ligue 1, le maintien avec une saison correcte la saison dernière. La déception, aujourd'hui, est bien sûr mathématique. Mais elle est aussi d'ordre comportemental. On est mécontents, c'est clair. Mais on serait plus négatifs s'il n'y avait pas de qualité dans ce groupe. Or, il y en a. Il y a une prise de confiance et une prise de conscience à avoir. On doit aller de l'avant ».
- Contre Rennes, votre équipe devra justement retrouver cette confiance.
« Après Rennes, je le dis tout de suite, ce ne sera pas la fin du Monde. S'il y a un résultat positif, on devra ensuite confirmer face à Nice. Mais Rennes, c'est vrai, ça peut être un tournant. Dans les moments difficiles, c'est l'individu qui se sort de la difficulté. J'ai confiance car j'ai beaucoup parlé aux gens. On n'est pas devenus derniers de la classe d'un seul coup ».
- Craignez-vous la réaction du public ?
« On ne peut pas avoir un public passionné, qui l'a d'ailleurs montré en étant hors norme en Ligue 2, et avoir peur de lui. C'est un public frustré. Il est dans la douleur depuis trois ans. Ce n'est pas facile d'une période de dix ans où on joue les premiers rôles puis descendre en L2 sans être déçu. J'ai dit, dès le soir de la descente face à Bordeaux, que ce serait compliqué. Le public mérite le respect. Et ce n'est pas quelques mots de certains d'eux, des mots que j'estime d'ailleurs justifiables, qui me feront changer d'avis »
- L'altercation entre Kovacevic et Démont, en plein match à Sochaux, n'est pas un signe très encourageant.
« Oui, mais dans une période difficile, il y a certaines réactions. Il y a eu une sanction interne. Quand Payet et Matuidi s'expliquent de la même façon la saison dernière, cela ne les empêche pas d'être aujourd'hui dans le haut du classement de L1 et en équipe de France ensemble. J'ai parlé à Yohan et à Nenad. Ils sont ici depuis quelques saisons maintenant et je l'ai connais bien. Ce ne sont pas des crétins comme on peut parfois en voir dans ce milieu. Ils sont très attachés au club et touchés par sa situation actuelle ».
- Peut-il y avoir une usure mentale pour un groupe qui n'a connu que l'urgence et l'impossibilité de se louper ?
« Ce groupe est le même depuis trois ans. Il s'est sorti de moments de difficultés bien plus fort que celui qu'on traverse aujourd'hui. Ils doivent se dire que ce qu'ils vivent en ce moment va les aider dans leurs vies d'hommes. Certains quitteront le RC Lens l'été prochain mais la manière avec laquelle ils se seront sortis de cette difficulté les aideront toujours. J'ai toujours eu plus d'attention à ceux qui se battent dans les mauvais moments qu'à ceux qui nagent dans le bonheur. La guillotine n'est pas passée loin pour le club. Nous remontons la pente sur le plan économique. C'est ensemble que nous allons revenir. Tous les matins, je suis content de venir dans ce club et d'y bosser. Il faut aussi savoir gueuler, parfois. Mais je compte sur la solidarité de tous pour avancer encore ».
- Et si Lens venait à redescendre en Ligue 2
« Si Lens venait à redescendre en Ligue 2, c'est que les acteurs en place n'auront pas fait ce qu'il faut. Et, dans tous les cas, ce ne serait pas la fin du foot à Lens. Ce n'est que du sport. Cela ne veut pas dire que c'est bénin mais il faut toujours l'avoir en tête. Moi, je crois en ce groupe. Si j'avais vu de la résignation dans les vestiaires après le match face à Sochaux, j'aurais demandé au conseil de surveillance de se réunir pour statuer pour savoir si j'étais encore l'homme de la situation. Mais ce n'est pas le cas car on veut s'en sortir tous ensemble. La situation est compliquée et on va y faire face. Comptez sur nous pour nous remettre dans le sens de la marche ».
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