Lens en décalage avec son temps

Le Progrès consacre un article complet au RC Lens ce week-end :

Lens en décalage avec son temps

Le Racing club de Lens vit en équilibre instable. Si la chanson des corons continue de faire vibrer les travées de Bollaert, et que le cœur des Sang et Or bat toujours, le football lensois a tendance à vivre dans l'ombre du voisin lillois. On n'évoquera pas là un drame social, mais il faut admettre que la région, déjà marquée par la crise économique et un taux de chômage important, se serait bien passée de voir son Racing battre de l'aile.

A Lens, on ne rêve même plus avec le foot. Essoufflé sur le plan financier et englué dans l'inflation du football professionnel, Lens, champion de France il y a douze ans, ne fait plus peur. Car il n'a pu assumer les salaires colossaux en vogue actuellement.

Alors, l'équipe lensoise joue avec l'énergie de ceux qui ne veulent pas mourir. Trois victoires en treize matches, tel est le bilan d'une équipe sans buteur, friable défensivement et qui n'a plus que son mental à faire valoir.

Même si le dernier match nul à Marseille a ravivé la flamme, il est triste de voir une terre de foot depuis plus de cent ans, commencer à craquer sous le poids du foot business. Déjà battu trois fois à domicile, le RC Lens ne joue plus dans la même cour que l'OL. Le président Gervais Martel a souvent bénéficié des soutiens de son copain Jean-Michel Aulas qui lui a fait faire des transactions intéressantes avec Nadir Belhadj et Thimothée Kolodziecjack. Mais l'amitié dans les affaires est toute relative. Alors les gens du Nord ont bien conscience d'un risque majeur. Il laisse entendre que le club ne se relèverait peut-être pas d'une descente en L2. A vivre ainsi au bord du gouffre, Lens sera encore sous tension ce soir…


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