Brunel : « Lens a perdu son identité au fil des ans »
Dans La Voix du Nord, l'ancien Lensois et Lillois revient sur l'inversion des rôles entre Lens et Lille. Il évoque notamment une perte d'identité au sein du Racing.
Philippe, comment expliquer l'inversion des rôles entre Lens et Lille ?
« Je vais commencer par Lille, que j'ai quitté il n'y a pas si longtemps... C'est un club qui s'est reconstruit au fil des ans. Ils sont repartis de D2. C'est bien structuré, bien géré. Ils ont fait le choix très tôt de miser sur les jeunes joueurs du coin comme Cabaye, Debuchy, Dumont, etc... C'est vraiment devenu une belle équipe. Après, il faut aussi donner du mérite aux entraîneurs qui ont tous fait du super boulot. Quand je suis parti, je pensais que le club aurait un "trou" dans sa croissance, à un moment... Mais non ! »
- Quand vous y étiez, ce n'était pas la même dimension...
« C'est clair qu'ils ont changé la gamme des salaires (rires) ! En 2004-2005, ce n'était pas très haut, on fonctionnait avec le système des primes. Mais ça a marché. Notre génération a contribué à l'amorce du centre d'entraînement, un très bel outil que je n'aurai jamais connu... Avec le stade qui arrive, c'est devenu le gros club du Nord. Même par rapport à VA, Lens a glissé doucement au troisième rang de la région. »
- À ce point ?
« Ce club a perdu son identité au fil des ans. Là-bas, qui fait quoi ? C'était pourtant un club famille, avec un esprit lensois, qui symbolisait la combativité, etc. Je ne crois pas que ce soit le titre qui fasse perdre les pédales. Au début des années 2000, il y avait encore une belle équipe. Quand je suis arrivé à Lille, c'était déjà plus difficile pour Lens. Je crois que le casting n'a pas toujours été très bon... Ils ont un très bon président, que j'adore, mais M. Martel, il est tout seul. Il n'a peut-être pas toujours délégué aux bonnes personnes. Quand on repense au plan quinquennal alors qu'ils descendent en L2... »
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