Bölöni vu par ses anciens joueurs et collègues
Dans son édition du jour, Nord-Eclair livre un remarquable article sur la personnalité de Laszlo Bölöni. Plusieurs anciens joueurs et collègues du nouveau coach lensois évoquent sa personnalité et sa méthode de travail.
- Olivier Monterrubio (Lorient) : « J'ai connu beaucoup d'entraîneurs. Mais c'est l'un des meilleurs avec lesquels j'ai pu travailler. À ses côtés, j'ai beaucoup appris. C'est quelqu'un de très rigoureux, aussi bien sur le plan physique que tactique. Mais je tiens à dire qu'il est aussi capable de se lâcher. Je pense d'ailleurs que les Lensois vont bien travailler physiquement... » « À Rennes, on a développé beaucoup de jeu offensif. On avait aussi les joueurs pour le faire avec Frei, Didot, Gourcuff, Källstrom et moi-même. Maintenant, il faut aussi dire que quel que soit l'entraîneur, le travail commence par la défense. Mais de là à dire que c'est un entraîneur qui joue défensif, je n'irais pas jusque-là. »
- Pierre Dréossi, manager général de Rennes : « Quand il était aux commandes, Rennes avait le meilleur buteur (Frei) et le meilleur passeur du championnat (Monterrubio). Si c'est ça, être un entraîneur défensif... Sur un plan personnel, c'est quelqu'un qu'il faut mettre en confiance pour qu'il puisse bien travailler. Il ne va pas s'ouvrir facilement et met des barrières avec les joueurs. Ce n'est pas le genre à sortir en boîte avec eux pour fêter une victoire. »
- Olivier Rambo (ancien de l'AS Nancy-Lorraine) : « En six années passées avec lui, je n'ai jamais vraiment connu le vrai personnage même si c'était un très bon technicien. Il venait faire son boulot et il rentrait chez lui, point barre. Même en le questionnant sur des points plus personnels, on n'avait que très rarement une réponse. » « Lors d'un match contre Bordeaux, il m'a titularisé en défense sans même me prévenir. Je l'ai su lorsque j'ai vu mon nom sur le tableau. Discuter avec les joueurs, ce n'est pas vraiment son truc. »
- Laurent Banide (ex-entraîneur de Monaco, actuellement à Al-Nasr) : « Quand il a fait venir son ancien adjoint, nous nous sommes adaptés. La problématique que nous avions à l'époque, c'est qu'il y avait beaucoup de nationalités, un certain nombre d'internationaux. Son comportement correspond à son vécu. Pour qu'un entraîneur réussisse, il faut que les joueurs adhèrent à son projet. Il faut aussi que, dans le club dans lequel vous arrivez, il y ait un rapport. Quand il n'y a pas d'atomes crochus, la greffe prend plus de temps... Il faut qu'il y ait une adéquation entre ce que fait et obtient l'entraîneur et ce qu'attendent ses dirigeants. Et il faut s'adapter rapidement et avoir des résultats »
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