Bölöni : « Dois-je commencer à engueuler mes attaquants ? »

Interrogé sur le site officiel du Racing sur ce qui est à améliorer par rapport au match d'Auxerre, Laszlo Bölöni évoque l'aspect offensif et le manque de réalisme de ses attaquants, mais sans les blâmer énormément.

Faire mieux qu’à Auxerre, cela veut dire être plus réaliste ?
Bien sûr. Exactement. Et cela dans les deux domaines. Comment fait-on pour prendre un but en tout début de match sur un type d’actions – les coups de pied arrêtés – que l’on a tellement et tellement travaillé à l’entraînement. On aurait presque pu enfin dire que l’on était satisfait : « on ne prend plus de but sur les coups de pied arrêtés ». C’est pour ça qu’il ne faut pas parler trop vite. Après, le plus grand problème reste bien sûr l’amélioration dans l’efficacité offensive.

Cette amélioration, cela passe par quoi ?
C’est un petit peu tout. Il y a la confiance, la chance – on a pris trois buts contre Sochaux, trois buts déviés – le talent, le travail, l’insistance, la forme de jeu… Mais je vais tout vous dire. Dois-je commencer à engueuler mes attaquants ? Je vais dire à Jemaa « comment c’est possible de faire un jeu de tête comme tu l’as fait à Auxerre ? » Oui mais, trois semaines auparavant, il a mis un coup de tête fantastique à Montpellier. Beaucoup plus difficile à réaliser !... Alors est-ce que c’est bien de faire de la formation maintenant ? L’efficacité c’est quelque chose qui dépend bien sûr du talent, du travail, etc.. Mais, après, elle peut disparaître comme ça. J’ai eu un super buteur lorsque j’étais dans un club portugais qui n’a pas marqué pendant deux semaines. Alors, je devais lui apprendre comment il faut faire pour marquer ? Je n’avais pas la moindre idée pour l’améliorer. Il a fini quand même avec quarante-deux buts à la fin du championnat. C’est un domaine dans lequel il est difficile d’avancer…

Mais, aujourd’hui, vous ne disposez pas d’un joueur capable de mettre douze buts dans la saison…
C’est vrai.

Et cela vous handicape ?
C’est vrai.