En Plein dans le MiL : le bilan du gardien et des défenseurs à la mi-saison

Après un début en fanfare qui fit de la formation artésienne une citadelle imprenable, les Sang et Or ont marqué le pas dans ce domaine. Cependant, la défense reste une valeur sûre malgré l’indisponibilité prolongée d’un de ses hommes forts, Aleksandar Radovanovic.

Jean-Louis Leca :

Cet été, son arrivée avait suscité quelques réactions, Jérémy Vachoux ayant été une des rares satisfactions de l’exercice précédent.

Ceci dit, le bilan sportif de Jean-Louis Leca est satisfaisant. La défense lensoise est restée longtemps hermétique et, en tant que dernier rempart, il y est clairement pour quelque chose. Efficace sur sa ligne et dans les duels face aux attaquants adverses, il fut notamment l’auteur de ce qui sera peut-être l’arrêt de la saison, contre Brest.

A son passif, on notera une erreur à Metz entraînant l’ouverture du score par les Grenats et plus généralement, des sorties aériennes pas toujours très académiques.

Fabien Centonze :

Les Lemos, Duplus ou Dja Djédjé ne sont plus qu’un mauvais souvenir… L’ex-Clermontois a rapidement pris ses marques en réalisant un début de saison tonitruant. Son apport offensif est indéniable et ses centres sont pour la plupart exploitables.

Son expulsion à Metz - très sévère à mon sens - a été le seul accroc d’un joueur à la mentalité exemplaire. Comme tous ses coéquipiers, il a eu un gros coup de mou ajouté à quelques pépins physiques mais il a mieux fini l’année. Sa deuxième partie de saison doit confirmer le potentiel d’un joueur qui est bien dans l’esprit sang et or.

Mehdi Tahrat :

Titulaire indiscutable du onze lensois, l’ex-Angevin s’est affirmé comme le pilier de la défense centrale. Son association avec Aleksandar Radovanovic a été une des forces des Sang et Or en début de saison.

Désormais orphelin de son compère serbe, il reste un des hommes forts de Philippe Montanier.  Doté d’un jeu de tête bien au-dessus de la moyenne, l’international algérien a joué toutes les rencontres malgré quelques soucis physiques.

Il est une valeur sûre et son entente avec Modibo Sagnan va aller en s’améliorant au fil des rencontres.

Aleksandar Radovanovic :

La deuxième lame de l’axe central, c’est « Rado ». D’ailleurs, avant sa terrible blessure contre Lorient, Radovanovic était indissociable de Mehdi Tahrat.

Le Serbe, par son attitude irréprochable et sa volonté de ne jamais rien lâcher, était devenu une des coqueluches du stade Bollaert-Delelis. Il s’est malheureusement blessé sérieusement au genou (rupture des ligaments croisés) et sera indisponible pour tout le reste de la saison.

Un vrai coup dur pour lui et pour le Racing. Le point noir de cette phase aller.

Modibo Sagnan :

Comme le veut le dicton, le malheur des uns fait le bonheur des autres… Modibo Sagnan a profité de l’indisponibilité d'Aleksandar Radovanovic pour s’installer en défense central. Depuis, il ne démérite pas en jouant avec le plus de rigueur possible.

Finalement, sa seule vraie erreur de concentration aura eu lieu contre l’AC Ajaccio sur le deuxième but des corses où il reste trop statique sur l’action. A lui de profiter de cette opportunité pour gagner en confiance et emmagasiner du temps de jeu.

Massadio Haïdara :

L’ex-Magpie dispose d’un certain potentiel sur son côté gauche. Doté d’une technique intéressante pour un latéral gauche, il cherche le plus souvent à proposer une solution offensive supplémentaire à son équipe. Par contre, il termine souvent mal ses actions à cause d’un déchet important sur les centres.

Sur le plan défensif, je suis moins convaincu. Est-ce dû à sa volonté d’aller vers l’avant mais il y a eu quelques rencontres où Massadio a été en difficulté. S’il arrive à corriger ce défaut, il pourra franchir un pallier. C’est tout ce qu’on peut lui souhaiter.

Arial Mendy :

Arrivé au Racing pour être le remplaçant de Massadio Haidara, le joueur sénégalais, venu de l’académie de Diambars, a finalement été aligné tantôt à droite, tantôt à gauche. Pour son premier match à Orléans, il est passeur décisif pour le but de Jean-Ricner Bellegarde.

Curieusement, je l’ai senti plus performant sur le flanc droit. Il a notamment réalisé une performance intéressante contre Brest (17e journée) alors que son entrée en jeu - en position d’arrière-gauche - contre Châteauroux (13e journée) avait tourné au fiasco.

C’est un joueur important dans la rotation, au regard du peu de solution de rechange sur les côtés.

Saïf Tka :

Le Tunisien, qui évoluait au Club Africain depuis 2012, n’a pas vraiment convaincu lors de ses (très rares) apparitions avec les Sang et Or.

A Metz, il a joué un peu plus d’une mi-temps, suite à l’expulsion de Centonze. A première vue, la vitesse n’est pas son point fort.

Cette impression mitigée s’est ensuite confirmée lors de sa titularisation en coupe de France contre Versailles (National 3). Son match fut catastrophique. A partir de là, on ne sait pas trop quel pourra être son apport sur la suite de la saison.

Nicolas Zatti