AS Béziers - RC Lens : Pour la manita en terre taurine et unis pour un football populaire
Nous sommes déjà fin août, l’air de la rentrée se fait vivace. La fin des vacances pour beaucoup et devoir attendre une année complète avant de profiter à nouveau des joies de l’été. Mais pour ce dernier week-end avant la reprise, 1000 supporters lensois ont envie de prolonger la féria à Béziers.
Loin des contrariétés d’un arrêté absurde pris la Préfecture de Moselle, les Sang et Or veulent continuer leur formidable série de victoires. Et quel meilleur endroit qu’une terre de feria pour décrocher la manita et les 5 victoires consécutives ?
Pour autant, le déplacement en terre biterroise ne sera pas une partie de plaisir. On l’a vu la saison dernière avec la saison du Paris FC, jouer face à un promu peut vite être un traquenard. D’autant plus, que les hommes de Mathieu Chabert vont faire leur début au stade de la Méditerranée. Portés par leur public et surtout aidés par une pelouse indigne qui risque de gêner le jeu lensois, les promus seront à prendre très au sérieux.
Néanmoins, le onze lensois affiche une telle maîtrise et surtout une parfaite humilité en ce début de saison. Philippe Montanier veille au grain pour éviter tout excès de confiance. Le probant résultat obtenu à Tours dans des conditions de jeu qui seront sans doute similaires samedi, montre le sérieux et le professionnalisme de l’ensemble du groupe artésien.
1000 kilomètres séparent les deux villes, pourtant toutes deux ont des histoires qui les rapprochent. Historiquement tout d’abord, 1906 voit la catastrophe de Courrières, au désarroi et à la colère des mineurs, Clémenceau répond par la force. En 1907, Béziers connaît la révolte des Vignerons, elle aussi réprimée.
Les deux clubs sont aussi unis par l’épreuve qu’a subie l’ancien biterrois Kévin Fortuné. Deux villes avec des souffrances communes, deux clubs avec un joueur qui les lie. Des ambitions différentes mais deux équipes réunies pour le football. Là où des instances voudraient briser le football populaire, supporters et joueurs des deux camps faites en sorte de montrer que ce sport est une fête, une communion et un jeu.
Nicolas Pérez
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