Valenciennes - RC Lens : la résurrection ou une virée en enfer ?
Candidat à la Ligue 1, le Racing Club de Lens a connu le début de saison le plus catastrophique en 111 ans d’existence avec ces 6 défaites en 6 matchs.
Quoi de mieux qu’un derby pour enfin démarrer la saison et essayer d’inverser cette sinistre tendance ? Je vous l’accorde pour nous le "vrai" derby a lieu contre le rival des Flandres. Mais ne nous le cachons pas, ce n’est pas pour tout de suite que nous affronterons le LOSC.
Les terres du Hainaut sont favorables aux Lensois depuis 27 ans, que ce soit dans l’ancien Nungesser ou dans ce nouveau stade. Le peuple lensois venu nombreux espérait donc que cette série allait se poursuivre et que la spirale des défaites allait s’arrêter.
Pour cette rencontre Eric Sikora affiche un système en 4-2-3-1. Avec le forfait de dernière minute de John Bostock, c'est la jeunesse de la Gaillette qui est aux commandes de la récupération avec Bellegarde et Beghin.
Le premier quart d'heure sera à l'avantage du RC Lens, avec une possession frisant les 66%. Cela se matérialise rapidement avec le seul tir cadré de ce premier acte dès la 3e minute et une tête de Markovic.
Bellegarde et Beghin montrent une belle activité au milieu du terrain, étant très présents dans l'impact et à la récupération. Maazou et Markovic offrent de belles possibilités sur les ailes. Malgré du déchet, Zoubir se montre tranchant dans ses prises de balles. Les débats s'équilibrent au quart d'heure de jeu, les Valenciennois mettant davantage le pied sur le ballon. Les hommes du Hainaut s'offrent ainsi plusieurs possibilités par Karaboué à la 17e et à la 19e au-dessus, et une tête à droite du cadre d'Aloé sur corner à la 29e. Côté artésien, Hafez que l'on retrouve au niveau de l'an dernier, tente une frappe lointaine au dessus à la 30e. Et surtout Kévin Fortuné gâche une belle opportunité en manquant sa passe en retrait vers Beghin à la 35e minute.
A l'issue de cette première période, tout n'est pas réglé. Néanmoins, on peut se réjouir de retrouver un onze lensois solide défensivement. Surtout certaines individualités semblent revenir à leur meilleur niveau. Dusan Cvetinovic s'impose à nouveau comme le guerrier que nous connaissons. Bellegarde, toutes proportions gardées, ressemblant par son activité à N'Golo Kanté.
La deuxième mi-temps démarre avec une sensation étrange, 20 minutes sans jeu ni d'un côté ni de l'autre. Dans cette léthargie, le onze lensois semble s'endormir complètement. La mouche tsé-tsé a du traîner dans le vestiaire à la mi-temps. Deux opportunités valenciennoises, un cafouillage dans la surface à la 65e minute, une énorme occasion à la 70e avec un ballon frôlant la cage de Douchez, nous laissent présager ce qui doit arriver.
On le sent venir, inéluctablement, comme à chaque rencontre depuis de ce début de saison. Ce but sur corner d'Aloé à la 75e. Le seul tir cadré valenciennois, comme si le scénario était déjà connu. Malgré la rentrée de Cristian en fin de match, l'issue est connue par l'ensemble des supporters que nous sommes.
7 défaites, en 7 matchs, un sentiment d'impuissance, de résignation. En tant que supporter, j'ai l'impression de me noyer, d'être aspiré dans les abysses. Après cette 7e journée, les Sang et Or comptent 5 points de retard sur le premier non relégable. Cela ressemble déjà à un gouffre insurmontable.
Ce week-end ce sont les journées du patrimoine, et c'est à tous les acteurs de ce club, dirigeants, joueurs, supporters de tout faire pour que nous parlions de notre cher Racing au présent et au futur, et pas comme un vestige du passé. En fin de saison, le temps viendra pour désigner les coupables de ce fiasco. Aujourd'hui, l'union sacrée doit être de rigueur. Pour l'amour du maillot, dans le malheur ou dans la gloire, tout le monde doit être là.
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