Stade Brestois - RC Lens : Sans puissance, la maîtrise n'est rien
De la satisfaction et des regrets, c'est avec cet état paradoxal que le Racing quitte la Bretagne.
Satisfaction d'abord : Le onze d'Eric Sikora poursuit sa série d'invincibilité avec désormais 7 rencontres consécutives sans défaite. Des regrets ensuite car, clairement, les Sang et Or ont été supérieurs aux Brestois dans cette rencontre, ce que n'a pas manqué de souligner Anthony Weber, le défenseur breton. Et pourtant, le retour en Artois aurait pu se faire avec une défaite dans la musette.
Sur la feuille de match, Eric Sikora décide d'aligner Brice Dja Djédjé, Clément Chantôme fait son retour dans le groupe. Le premier acte de cette rencontre va s'avérer particulièrement frustrant. Le Racing domine et maîtrise la rencontre. Et pourtant, ce sont bien les hommes de Jean-Marc Furlan qui ouvrent le score dès la 11e minute. Le meilleur passeur du championnat et principal danger brestois, Julien Faussurier, déborde sur son côté droit et dépose le ballon sur la tête d'Edouard Butin.
Un faux-rythme s'installe alors. Les Brestois abandonnent totalement le jeu aux Sang et Or. Malgré une qualité technique certaine et une supériorité évidente, les Artésiens ne se procurent aucune véritable occasion et c'est donc sur un vrai sentiment mitigé que s'effectue la rentrée aux vestiaires.
Au retour sur le rectangle vert, l'inoffensif Markovic est remplacé par Cyrille Bayala qui donnera par la suite raison à son entraîneur. A peine le temps de finir sa galette-saucisse ou de se rincer le gosier avec un bon Chouchen, que les Lensois passent près de la catastrophe. Julien Faussurier manque heureusement sa frappe alors qu'il avait le cadre grand ouvert. Cette première alerte passée, la deuxième mi-temps s'apparente à une copie de la première. Les Sang et Or maîtrisent le jeu mais donnent l'impression de pouvoir jouer 3 jours sans pouvoir marquer. Une statistique montre bien cette impuissance avec aucun tir cadré à l'heure de jeu.
Le tournant du match a lieu à la 66e minute. Jérémy Vachoux sauve son équipe sur un corner, l'action se poursuit et Cyrille Bayala se fait son but tout seul d'une magnifique frappe croisée dans le petit filet, sous les yeux du parcage lensois. Cyrille Bayala rime avec « Viagra », en effaçant l'impuissance lensoise des 60 premières minutes, l'ailier burkinabé remet en branle le collectif artésien. Le navire brestois va alors être au bord de la rupture face aux multiples vagues lensoises.
Abdellah Zoubir à la baguette, et excellent ce soir, régale techniquement. Il est à l'origine d'une superbe action collective à un quart d'heure de la fin du match. A la conclusion, Kévin Fortuné est contré, mais surtout il oublie ses partenaires démarqués dans la surface. Néanmoins, l'ancien Biterrois a encore une fois été plein d'abnégation et de percussion. L'arbitre décide alors de refuser deux pénaltys, réclamés par les Lensois. Sur le contre, Jason Berthomier se retrouve seul face à Jérémy Vachoux et, heureusement, il se troue complètement.
Après ce match nul, le Racing recule de deux places, en 15e position avec le match en retard à jouer contre Sochaux. Il faudra bonifier ce bon résultat nul à l'extérieur avec une victoire au stade Bollaert-Delelis contre Orléans et Sochaux. En cas de succès, le Racing passerait 11e avec seulement 9 points de retard sur le premier barragiste. Pour continuer à rêver.
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