RC Lens - Stade de Reims : le bonheur est dans le pré
Du suspens, des émotions, des buts et une qualification au bout de 120 minutes : ce fut un bien beau dimanche que Lensois et Rémois ont offert aux 12 000 spectateurs présents pour ce 8e tour de Coupe de France, aux allures de choc de ligue 2. À l'issue d'une prolongation haletante, le RC Lens a éliminé le Stade de Reims (3-2) et se hisse en 32e de finale.
Tout avait bien commencé pour les Sang et Or : une bonne entame de match, de l'envie et un Abdellah Zoubir de gala qui, en se positionnant entre les lignes, perturbait un onze rémois pour le moins amorphe. L'ouverture du score par le "roi de la roulette" était plutôt logique (1-0 32e), sa volée du gauche ne laissant aucune chance à Carrasso. Ce dernier avait déjà retardé l'échéance en sortant une tentative de Cristian Lopez aux six mètres (25e). Côté rémois, apparemment, c'était l'heure de la sieste. Seule une mauvaise relance plein axe de Jérémy Vachoux donnait une sueur froide aux supporters mais Marvin Martin ne sut pas bien l'exploiter (44e).
Au retour des vestiaires, le match prit une autre tournure. Certainement sermonnés par leur coach, les hommes de David Guion offrirent un tout autre visage. Sur leur réelle première occasion, NDom plaça sa reprise au fond des filets, après une belle action collective et une remise de la tête astucieuse d'Oudin (1-1 68e). La rencontre devint complètement folle. Vachoux sauva la patrie lensoise d'une parade incroyable de la main gauche après une reprise de Jeanvier (80e) et une frappe d'Oudin, contrée par William Bianda, faillit prendre le portier artésien à contre-pied (82e). Même s'ils souffraient, les Sang et Or répliquèrent par Abdellah Zoubir qui, bien servi par Souleymane Diarra, ne trouva que le petit filet (87e) avant que Kévin Fortuné ne soit à deux doigts de tromper Carrasso sur une frappe déviée (92e).
L'arbitre siffla la fin du temps réglementaire et les supporters présents allaient avoir le droit à 30 minutes supplémentaires. La fatigue aidant, les espaces étaient plus nombreux et les Lensois, profitant de la fraîcheur de Diarra et Fortuné, allaient en profiter. Après une superbe frappe de Jean-Kévin Duverne bien sortie par Carrasso (100e), c'est Cristian Lopez qui allait redonner l'avantage aux hommes d'Eric Sikora. Après une perte de balle rémoise, Fortuné, servi par Diarra, chercha à retrouver son compère. Après une partie de billard, le ballon revint vers Cristian Lopez, qui d'une talonnade à la Madjer, redonna l'avantage au Racing (2-1, 101e).
Malgré le froid et une affluence moins importante qu'à l'habitude, l'ambiance ne fit que monter. Elle allait se rafraîchir quand les Rémois, décidément accrocheurs, égalisèrent par ce diable d'Oudin d'une reprise sans contrôle du gauche (2-2, 110e), même si Vachoux fut gêné par Kyei sur son intervention. Et ce n'était pas fini : Fortuné, encore lui, plaça une accélération terrible et dribbla Carrasso avant de s'écrouler : l'arbitre hésita mais signala une sortie de but (111e). Mais quelques minutes plus tard, sur une action similaire, Fortuné obtint le penalty après avoir été accroché par le bras de Disasi. Cristian Lopez ne trembla pas et redonna l'avantage à ses couleurs (3-2 115e). L'attaquant espagnol aurait même pu s'offrir un triplé mais il expédia en Delacourt l'offrande de… Fortuné, intenable (119e). Mais peu importe : le Racing est qualifié pour les 32e de finale de la Coupe de France après un match spectaculaire. Merci messieurs pour ce beau spectacle et croisons les doigts pour qu'une Ligue 1 vienne faire un petit tour à Bollaert-Delelis au prochain tour. En tout cas, nous, on en redemande !
Nicolas Zatti
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