RC Lens - En 2017, ils nous ont quittés
L’année 2017 s’est achevée. Sa rubrique nécrologique s’est remplie de personnages illustres qui auront marqué plusieurs générations : Jean Rochefort au cinéma, Jean d’Ormesson en littérature, Simone Veil en politique, Johnny Hallyday tout récemment. Tant de femmes et d’hommes qui figurent désormais dans le Panthéon de notre histoire nationale.
Le Racing Club de Lens n’échappe pas à cette règle de voir « disparaître » de grands noms, aussi bien sur le terrain qu’en coulisses. C’est pourquoi par ces quelques lignes tout à fait humoristiques, je tiens avec toute l’équipe de MadeInLensà leur rendre hommage et à leur dresser à chacun un portrait.
Dominique Regia Corte, « La voix de Bollaert »
On pensait depuis la fin des carrières de Tony Vairelles et de Modern Talking que la coupe « mulet » avait disparu. Mais un homme continuait à la faire vivre : Dominique Regia-Corte. Internationalement connu pour sa brillante carrière de chanteur (ce fameux Rasta Lensois dans toutes les mémoires), DRC pour les intimes était « unanimement » apprécié du stade Bollaert-Delelis. Sa façon de faire des annonces au micro alors que les Corons résonnaient, son sens du dialogue aiguisé avec les groupes de supporters, sa formidable organisation des 110 ans du Club (qui avait valu une grève des encouragements pendant une mi-temps)... Tant de merveilleux souvenirs pour cet homme qui n’a pas pu nous faire ses adieux. Tchao l’artiste.
Jocelyn Blanchard, « le dénicheur de talent »
Pas une semaine ne se passe, sans que l’on apprenne qu’une star actuelle du ballon rond a failli porter les couleurs sang et Or. NGolo Kanté qui a privilégié Caen, Kylian Mbappé Monaco, Robert Lewandowski jugé trop cher, tant de noms prestigieux qui n’ont pas pu être scandés par le public lensois. Heureusement, un directeur sportif a permis aux fidèles artésiens de rêver avec des recrutements clinquants : Jocelyn Blanchard. Oui, nous pouvons remercier Jocelyn Blanchard car sans lui, nous n’aurions pas pu admirer les arabesques d’un Guirane N’Daw (voulu ardemment aussi par Antoine Kombouaré), les centres à la Beckham d’un Alvaro Lemos, la présence sur le terrain du sosie de Novak Djokovic (Christos Tasoulis)... De manière inexplicable, l’actionnaire a décidé de l’évincer. Merci de nous avoir fait rêver, Jocelyn.
Alain Casanova, « le maître tacticien »
Arrigo Sacchi au Milan A, Johan Cruyff au Barça, plus récemment Pep Guardiola, peu d’entraîneurs peuvent se targuer d’avoir révolutionné le jeu et le football. Nous, supporters lensois, avons eu la chance d’avoir vu un génie de cette trempe à l’œuvre, Alain Casanova. Déjà adulé à Toulouse pour son jeu spectaculaire, le technicien au nom séducteur a planté des graines dans le sol artésien qui vont longtemps continuer à êtres fécondes. José Mourinho est vu comme un grand communicant ? Oubliez-le et souvenons-nous de ces phrases désormais dans la postérité : « La montée ne se joue pas en mai », « Bien sûr qu’il y a une défaite, mais l’adversaire a eu un maximum de réussite ». Oubliez la règle des 3 changements par match. Dans 10, 20, 30 ans, nous pourrons dire : « j’y étais »
Patrick Valcke, « l'homme de consensus »
Unanimement célébré, par l'ensemble des journalistes suivant le Racing Club de Lens et les « pseudos supporters » pour le paraphraser, le départ de Patrick Valcke a permis un consensus autour de sa personne. Le lauréat du prix Chicon, également surnommé « le Cerbère de la Gaillette » a fait couler beaucoup de larmes (de joie ou de champagne) lors de ses adieux. Une très grande partie de presse regardera toujours avec nostalgie cette relation remplie de « respect mutuel. »
Il serait trop long de dresser une liste exhaustive. J’aurais pu ajouter Mohamed Fofana, porté disparu depuis 2016. Aux dernières nouvelles, l’Abou Diaby de l’Artois aurait été aperçu dans un sous-marin argentin.
Tant d’autres restent dans ma mémoire. Rendons leur en cette nouvelle année un vibrant hommage, ne les oublions pas.
Nicolas Perez
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