Paris FC - RC Lens : Un bon point de pris

Paris la capitale, ses strass, ses paillettes, mais à Charléty, il fleure bon un doux parfum de football encore un peu amateur, comme le match du dimanche après-midi, où l'on va voir jouer son gamin, en divaguant entre la buvette et la main courante.

C'est dans cette atmosphère particulière réchauffée par les chants des 1500 fidèles du kop lensois que s'est déroulée cette rencontre.

Eric Sikora aligne le chouchou sang et or, Cristian Lopez à la pointe de l'attaque. Jean-Kévin Duverne est conforté au poste d'arrière droit et le jeune William Bianda, convaincant en Coupe de France est titularisé au côté de Dusan Cvetinovic.

Les 22 acteurs offrent un spectacle agréable pendant le premier 1/4 d'heure. Les deux équipes se rendent coups pour coups et se livrent à "Sang pour Sang".

Dès la 2ème minute, Cristian Lopez, se croyant sûrement hors jeu, glisse alors qu'il était parfaitement lancé en profondeur. Les Parisiens répondent par une tête à la 5ème au dessus de Tchokounté suite à un bon centre de Dylan Saint-Louis.

Pas le temps de répondre son souffle, puisque Djiman Koukou, très bon ce soir, adresse une frappe vicieuse détournée en corner à la 6ème minute. Mais c'est dans la 15ème minute que la partie s'emballe. Le MVP Made in Lens du mois de novembre n'usurpe pas son titre. Jérémy Vachoux, comme contre Reims, réalise une parade miraculeuse face à Bong sur un coup franc parisien. L'action se poursuit avec un contre artésien. Karim Hafez centre, Kévin Fortuné effleure le ballon, ce qui a pour effet de surprendre Lybohy qui se troue, Cristian Lopez toujours à l'affût est présent pour ouvrir le score.

Après ces 15 première minutes haletantes, un creux a lieu jusqu'à la 40e minute. Les Lensois ont alors le tort d'abandonner la possession à leurs adversaires. Quelques occasions de contre sont gâchées par Bellegarde qui s'emmène mal, par deux fois, son ballon.

Après plusieurs actions chaudes devant la cage de Jérémy Vachoux, c'est fort logiquement que les Parisiens reviennent au score. Juste avant la mi-temps, Dusan Cvetinovic et Karim Hafez trop passifs, laissent libre Tchokounté qui a tout loisir pour égaliser. A la pause, c'est une impression de gâchis qui prédomine, les hommes d'Eric Sikora ne donnant pas l'impression d'avoir tout donné.

Au retour des vestiaires, le constat reste identique. Seul le public semble être encore dans son match. Le onze Lensois gaspille son énergie dans des embrouilles et anicroches inutiles. La punition arrive à la 53ème minute, sur un corner de Saint-Louis, Lybohy est inexplicablement laissé seul et ajuste tranquillement Jérémy Vachoux d'une tête décroisée.

Le cauchemar se poursuit avec l'expulsion de Jean-Ricner Bellegarde peu avant l'heure de jeu. Les joueurs semblent avoir "oublié de vivre". A l'image d’Abdellah Zoubir (sosie capillaire de Dave) qui dans ce match avait "les cheveux longs mais les idées courtes".

Cet expulsion va paradoxalement avoir un effet bénéfique sur les hommes d'Eric Sikora.

Heureusement, on a tous "quelque chose en nous de Fortuné". Le meilleur Lensois à Charléty sonne la révolte. Après un bon travail de Jean-Kévin Duverne, il s'échappe côté droit et est accroché dans la surface par Delaine. Cristian Lopez applique la sentence. 4 buts en deux matchs pour l'Espagnol. Si Eric Roy, Arnaud Pouille lisent cet article, qu'ils se penchent sur la prolongation de contrat du natif de Crevillent.

Après ce sursaut, le "dix" lensois subit logiquement la domination parisienne. En souvenir de ses années lensoises, Lalaïna Nomenjanahary se loupe aux 6 mètres en faisant le remake de "salut les copains". Un dernier frisson viendra parcourir nos échines à la 91 ème. Heureusement, Valentin Lavigne ne cadre pas sa frappe.

Au bord du précipice, le Racing a su "rester vivant". Un nul dans la besace pris chez la meilleure équipe du championnat à domicile, il restera à fructifier ce bon point à Bollaert contre la lanterne rouge Tourangelle. Afin de passer les fêtes de fin d'année le coeur léger et le ventre rempli.