1997-1998 - le RC Lens en route vers le titre : épisode 2
Il y a 20 ans, le RC Lens sortait d'une saison calamiteuse et se trouvait à l'aube d'une saison fantastique à l'issue de laquelle les Sang et Or arrachaient le titre de champion de France à Auxerre.
Pour fêter les 20 ans de cette saison exceptionnelle, MadeInLens.com vous propose de vous replonger dans cette saison au travers d'une série d'articles qui vous feront revivre les moments-clés de ce championnat.
Pour ce deuxième épisode de notre série « 1997-1998 - le RC Lens en route vers le titre », nous revenons sur la période d'intersaison juste avant le début de championnat. Roger Lemerre parti, Daniel Leclercq prend les rênes de l'effectif Sang et Or et commence à imposer sa marque, avec un recrutement réduit en quantité, mais étincelant en qualité.
L'intersaison : un mercato assez calme… mais riche en qualité
Le premier chantier ouvert sera celui de l'entraîneur : Roger Lemerre, sauveur de la patrie lensoise, décide de réintégrer la direction technique nationale pour occuper le poste d'adjoint d'Aimé Jacquet, le sélectionneur de l'équipe de France. C'est une sacrée opportunité pour lui quand on sait que 1998 est l'année de la Coupe du Monde organisée en France !
Gervais Martel se retrouve dans l'obligation de retrouver un nouveau coach. Le choix est très rapide puisqu'il coule de sens ! Ce sera Daniel Leclercq ! Le « grand blond » à la tête des Sang et Or ! C'est un formidable challenge pour lui et une espérance pour tous les supporters lensois de voir du beau jeu et des offensives à tout va ! Maintenant, il faut faire les ajustements au niveau de l'effectif.
Alors exit Jean-Claude Nadon (gardien) qui a assuré l'intérim pendant la blessure de Guillaume Warmuz, David Régis stoppeur aux qualités techniques limitées, Sacha Rytchkov le fumeur de joint, et les attaquants Titi Camara, Sébastien Dallet et Philippe Vercruysse qui s'engage en Arabie Saoudite. Quant à notre Jimmy Adjovi-Boco, il rejoint l'Ecosse et le club des Hibernians. Nous ne reverrons plus les fabuleux allers-retours incessants de l'ancien latéral gauche tourangeau.
Au rayon des arrivées, Gervais Martel souhaite privilégier la qualité à la quantité. Jean-Luc Lamarche, le plus grand dénicheur de talent que le RC Lens ait connu - n'ayons pas peur des mots - fait signer un jeune défenseur central prometteur venu de Dunkerque, José Pierre-Fanfan. Mais surtout il frappe deux grands coups, qui, dans le temps, deviendront des coups de maître.
Daniel Leclercq est à la recherche d'un meneur de jeu et d'un buteur. Dans ces deux domaines, nous allons être gâtés ! D'abord, c'est Anton Drobnjak, le serial buteur de Bastia, qui rejoint les rangs du club artésien. Auteur de 38 buts en deux saisons, le joueur était suivi de très près par l'OM et c'est au nez et à la barbe des dirigeants phocéens que les Lensois arrivent à arracher sa signature.
Deuxième coup d'éclat : la venue de Stéphane Ziani. Le meneur de poche bordelais colle parfaitement au profil dessiné par Daniel Leclercq. Les dirigeants Sang et Or réalisent une deuxième excellente affaire.
Pour le reste, la stabilité est de mise. Sur le papier l'effectif a du potentiel : les Warmuz, Wallemme, Sikora, Magnier, Smicer, Foé, Vairelles et consorts sont revanchards et tiennent fortement à réaliser une belle saison. A cet instant de l'année, il n'est pas certain qu'ils imaginent vivre des moments qu'ils n'oublieront jamais.
Nicolas Zatti
Le souvenir de Thomas (président d'honneur de MadeInLens)
Lors de la préparation d'avant-saison, le RC Lens était venu jouer un match amical au stade de la Cavée de Saint-Pol-sur-Ternoise pour inaugurer ce stade qui avait subi de profonds travaux. Face au Havre, les Sang et Or avaient dominé mais les Havrais l'avaient emporté sur le score de 0-1 grâce à un pénalty.
J'avais 14 ans et me rappelle surtout de la fin de match, juste après le coup de sifflet de l'arbitre. Le public avait envahi la pelouse pour demander des autographes aux joueurs lensois et au staff, mais sans être très oppressant pour autant. Les joueurs se prêtaient au jeu. À quelques mètres de Daniel Leclercq, Anto Drobnjak, très sollicité, s'était énervé un moment, partant vers les vestiaires mais le Druide lui avait alors dit : « Anto, tu y retournes ! » avec un regard strict et l'attaquant s'était de nouveau plié au jeu des autographes, de bonne grâce.
Pas de téléphone portable ni de selfie à l'époque… Comme de nombreux jeunes, j'avais un petit cahier et un crayon pour demander des autographes à mes idoles, passant de l'un à l'autre. J'avais réussi à avoir la quasi-totalité de l'effectif lensois. J'ai vérifié il y a peu, j'ai encore ce cahier précieux...
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