1997-1998 - le RC Lens en route vers le titre : épisode 16 - focus sur Stéphane Ziani et Anto Drobnjak
Il y a 20 ans, le RC Lens sortait d'une saison calamiteuse et se trouvait à l'aube d'une saison fantastique à l'issue de laquelle les Sang et Or arrachaient le titre de champion de France à Auxerre.
Pour fêter les 20 ans de cette saison exceptionnelle, MadeInLens.com vous propose de vous replonger dans cette saison au travers d'une série d'articles qui vous feront revivre les moments-clés de ce championnat.
Pour ce 15e épisode de notre série « 1997-1998 - le RC Lens en route vers le titre », nous vous proposons un focus sur deux joueurs exceptionnel arrivés chez les Sang et Or lors de ce mercato estival : Stéphane Ziani et Anto Drobnjak, qui vont s'intégrer et se fondre rapidement dans l'effectif lensois, apporter leurs qualités exceptionnelles, le transcender et le tirer vers le titre en fin de saison.
Après une saison 1996-97 pourrie, les supporters s’attendent à un grand chambardement dans l’effectif du RC Lens mais, au final, Daniel Leclercq et le Racing optent pour la stabilité. Quelques départs, trois arrivées, mais pas des moindres, qui vont marquer à jamais l’histoire du club Sang et Or.
Du côté des arrivées, le Racing va chercher un jeune défenseur de Dunkerque, José-Karl Pierre-Fanfan, très prometteur et qui apparaîtra peu lors de cette saison 1997-98. Mais le club lensois réalise surtout deux énormes coups lors de ce mercato en faisant signer Stéphane Ziani et Anto Drobnjak, tous deux courtisés par des clubs français et européens de haut niveau mais que le Racing a su convaincre… en mettant le prix aussi pour les transferts.
Stéphane Ziani, « lutin magique » de l’entrejeu du RC Lens
Le petit meneur de jeu (1,67m) débarque de Bordeaux où il sort d’une saison correcte et s’engage pour un montant de 12 millions de Francs à l’époque (1,8M€ environ). Daniel Leclercq en fait une priorité pour ce poste et ne tarit pas d’éloge sur le joueur, formé à l’école nantaise.
Dans une équipe tournée vers l’offensive, la régularité, la vision du jeu et la justesse du meneur de jeu font mouche tout de suite. Déjà bien rôdé à Bastia en 1994-95, le duo avec Anto Drobnjak se reforme et fera des étincelles tout au long de la saison. Dès le premier match contre Auxerre, Stéphane Ziani marque et adresse une passe décisive. La machine est lancée et on ne l’arrête plus. Infatigable, dépositaire du jeu offensif artésien et bien aidé par Tony Vairelles, Vladimir Smicer et Philippe Brunel dans l’animation offensive, il marquera à 11 reprises (2e meilleur buteur du Racing, 9e de Ligue 1) et délivrera 7 « caviars » à ses partenaires (meilleur passeur du Racing, 5e en Ligue 1) avant de rejoindre La Corogne l’été suivant.
Anto Drobnjak, le « serial buteur » des Sang et Or
L’autre recrue phare du RC Lens débarque du SC Bastia avec des très bonnes statistiques puisqu’il reste sur 55 buts en 112 matchs en Corse. Discret, silencieux en dehors des terrains, Anto Drobnjak s’exprime en marquant des buts. Priorité de Daniel Leclercq, l’attaquant rejoint le Pas-de-Calais et chacun attend qu’il empile les buts mais il faut attendre la quatrième journée et le déplacement à Marseille pour le voir inscrire son 1er but… suivi d’un 2e et d’un 3e. Daniel Leclercq, dans son autobiographie « Une histoire d’un Druide » confie d’ailleurs que Rolland Courbis avait chambré un peu l'attaquant lensois avant ce match : « Pour l'instant, Becanovic-Drobnjak, c'est 0-0 ». Après le hattrick d'Anto Drobnjak, le futur coach des Sang et Or a dû ruminer un moment cette phrase...
La saison de l’attaquant monténégrin est lancée, notamment grâce à son entente avec Stéphane Ziani. Interrogé dans L’Equipe en 2016 sur le joueur avec lequel il a préféré jouer, le buteur lensois n’hésite pas un instant : « Stéphane Ziani. On a joué ensemble à Bastia (1994-1995) puis à Lens (1997-1998). J’aimais bien jouer avec lui, il était toujours autour de moi, il donnait de bons ballons, il faisait des passes décisives et marquait aussi des buts. »
Point d’appui dans la défense, véritable buteur, il attire les défenseurs et crée de nombreux espaces, dont ses coéquipiers de l’attaque lensoise profitent largement. Chacun se rappelle notamment de ses deux buts sur la pelouse de Metz, au printemps, qui voit le RC Lens prendre la première place du classement pour ne plus la quitter. Au total, il inscrit de 14 buts (meilleur buteur du RC Lens). L’été suivant, un peu à la surprise générale, il quitte le RC Lens pour rejoindre le Japon et le club du Gamba Osaka, entraîné par Frédéric Antonetti qu’il a connu à Bastia.
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