1997-1998 - le RC Lens en route vers le titre : épisode 11 : RC Lens - Nantes

Pour fêter les 20 ans de cette saison exceptionnelle, MadeInLens.com vous propose de vous replonger dans cette saison au travers d'une série d'articles qui vous feront revivre les moments-clés de ce championnat.

Pour ce 11e épisode de notre série « 1997-1998 - le RC Lens en route vers le titre », nous vous proposons un retour sur la 8e journée de la Ligue 1 et le match RC Lens - Toulouse.

Sans être dramatique, le ciel lensois s'est sérieusement assombri depuis trois journées : de la 4e place, les Sang et Or ont progressivement rétrogradé pour se situer en milieu de classement.

Leur adversaire du jour, le TFC, est dirigé par une légende du foot français : Alain Giresse. Séville 1982. Demi finale de Coupe du monde RFA-France. 99e minute, passe en retrait de Didier Six, extérieur du droit de Giresse, 3-1 pour la France. Les Bleus sont en finale,  Thierry Roland et Jean-Michel Larqué en transe. On connaît malheureusement la suite. Jusqu'à la fin de ma vie, je reverrais le visage de Giresse, déformé par la fatigue et le bonheur, courir vers le banc français.

1982 est loin. En 1997, Alain Giresse est le coach des Violets depuis deux ans. Et le début de championnat de ses protégés est plutôt satisfaisant. La 5ème place le prouve. Autant dire que le Racing aura fort à faire pour l'emporter.

Contrairement aux rencontres précédentes, les Lensois entament le match tambour battant. Un homme est au-dessus du lot pendant ces 45 premières minutes. Cet homme, c'est Philippe Brunel. À la 17e minute, après une talonnade subtile de Stéphane Ziani, Brunel délivre un amour de passe de l'extérieur du pied gauche à Vladimir Smicer. Ça fait 1-0. Sans une parade de Richert, Brunel aurait même pu doubler la mise sur coup franc mais le portier toulousain et la barre l'en empêchèrent. Le deuxième acte sera plus équilibré avec des Toulousains sortis enfin de leur coquille. Patouillard fut d'ailleurs à deux doigts d'égaliser mais la barre transversale repoussa sa tentative. Mais à force de se découvrir, le "Téfécé" finira par se faire punir. Bien servi par Tony Vairelles, Wagneau Eloi enfonça le clou d'une belle frappe du droit en pivot. 2-0. Enfin des buts à Bollaert.

Grâce à deux jeunes joueurs - anciens vainqueurs de la Gambardella - le Racing renoue avec le succès. Une bonne idée avant de se rendre à Gerland affronter le Lyon d'un autre grand monsieur du foot : Bernard Lacombe, buteur français le plus rapide d'une Coupe du Monde (en 1978 face à l'Italie).

Nicolas Zatti