Le RC Lens reste en rade face à Brest

31 RC Lens Brest Stade Brestois Resume
Le triptyque de haut de tableau qui était offert au RC Lens prenait fin ce samedi avec la réception du co-leader Brestois. Si les deux premiers actes s'étaient déroulés idéalement avec un succès à Bollaert-Delelis arraché face à Sochaux, puis une victoire pleine de maîtrise en terres rémoises, il s'est achevé par un match complètement raté face à un rival direct pour la montée.

Si la trêve internationale pouvait poser question sur la capacité des Sang et Or à poursuivre leur série de quatre victoires consécutives acquises depuis fin février, la réponse fut cinglante samedi après-midi, dans un Bollaert-Delelis pourtant plein jusqu'à la gueule et prêt à s'enflammer. Jamais les hommes d'Alain Casanova n'ont semblé capables de forcer la décision, de porter le danger devant, et de déstabliser de solides Brestois, en jouant sans cesse à l'envers et sans cohésion, et en se montrant inhabituellement fébriles derrière. Les joueurs de Jean-Marc Furlan, au contraire, ont livré une prestation très convaincante collectivement, et peuvent légitimement se montrer confiants après la belle opération réalisée ce week-end.

Le constat de l'inefficacité chronique en première période s'est malheureusement une nouvelle fois confirmé, mais cette fois elle s'est alliée à une fébrilité que les Brestois ont su exploiter. Si Maupay, véritable poison durant tout le match, obligeait une première fois Duverne à un retour en catastrophe (6ème), c'est pourtant Cristian qui manquait de peu de contrer victorieusement un dégagement tardif de Hartock, le ballon échouant finalement sur la barre. Signe d'un duel au sommet, les duels sont engagés et l'intensité au rendez-vous, mais le pressing finistérien gène considérablement les Lensois, les obligeant à sauter le milieu de terrain, pour une fois en souffrance. En face, les contre-attaques bien emmenées débouchent elles sur de vraies occasions. Maupay (18ème) et Battochio (17ème, 28ème) font ainsi passer des frissons dans les travées de Bollaert-Delelis. Sur une énième faute commise aux abords de leur surface, les hommes de Casanova se font punir par Battochio qui fait valoir sa belle patte droite d'un coup-franc travaillé dans le petit filet de Douchez (34ème). Le portier artésien évite le pire juste avant la pause, en détournant la frappe de Maupay en face à face, suite à un ballon offert...par Bourigeaud, signe d'une équipe lensoise qui aura traversé cette première période de façon méconnaissable.

Si les Sang et Or nous ont habitués à des retournements de situation, il n'en aura rien été cette fois. Si les intentions sont un peu plus présentes à la reprise, la façon de les organiser est toujours aussi désordonnée. La sortie sur blessure de Cvetinovic, après celle de Habibou au retour des vestiaires, vient perturber un peu plus encore le collectif, au sein duquel rare sont ceux qui surnagent, à l'image d'un Zoubir totalement à côté de son match. C'est tout de même lui qui décoche la première frappe cadrée lensoise à la 67ème minute, illustrant la possesion stérile des locaux face à des Brestois toujours aussi généreux dans le pressing collectif, et tranchants dans leurs contre-attaques. Douchez préserve l'espoir sur un double arrêt (73ème) face à Diallo puis Faussurier, mais ses coéquipiers n'en feront rien. A défaut de jeu, ce sont les esprits qui s'échauffent suite à une faute de Lala, pris en grippe par le banc Brestois. Impuissants jusqu'au bout, les hommes de Casanova encaissent le deuxième but par un ancien de la maison lensoise. Monrose donne plus d'ampleur à la victoire des bretons dans les arrêts de jeu, un succès des plus logiques. Si on pleut plaider l'accident, la teneur de la prestation lensoise pose tout de même question, même si les prochains adversaires ne sont pas du même calibre...


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