Entre vouloir et pouvoir, le RC Lens face à sa – triste – réalité
Au pied du podium à quatre journées de la fin du championnat, le RC Lens est bien loin de l’objectif fixé en début de saison. Poids lourd présumé, le club lensois a très vite affirmé, par la voix de son capitaine Nicolas Douchez, jouer bien plus que la simple montée : « On ne va pas se voiler la face, on veut finir premier. » (déclaration faite le 6 août dernier après Lens-Tours). Si le titre est encore accessible, les Sang et Or n’ont jamais dégagé la sérénité nécessaire et la solidité inhérente à un futur champion. Onzième bilan à domicile (ndlr : seulement sept victoires en seize matches) et seulement huitième défense du championnat avec – déjà – 38 buts encaissés, le RC Lens peine à entretenir une dynamique positive.
Si le talent de cet effectif est indiscutable, cette équipe ne semble pas pour autant disposer du supplément d’âme nécessaire pour sortir gagnant de ce genre de lutte. Là où Strasbourg et Amiens – deux promus – brillent par leurs capacités mentales à retourner des matches, les Artésiens flanchent et laissent filer de précieux points dès que l’occasion de faire le break se présente. Si l’ambition est légitime, celle-ci ne doit pas faire l’économie de la modestie, une vertu indispensable dans cette Ligue 2 particulièrement serrée et intransigeante dès que le degré d’implication s’avère insuffisant. Justement, la suffisance affichée par le RC Lens sur certains matches pourrait bien lui couter très cher au moment de faire les comptes en fin de saison.
Il est encore temps de réagir, de se remettre en question, pour décrocher une montée toujours à portée de main. Encore faudrait-il que ce groupe, fatigué et au bord de l’implosion sur le plan physique en raison d'une gestion de l'effectif plus que constestable, en ait encore sous le pied. A se croire intouchable, le club présidé par Gervais Martel pourrait bien – à nouveau – tomber de haut. Une montée ne se décrète pas derrière les micros, elle se joue et se mérite une fois sur le terrain. A ce petit jeu, les Lensois pourraient bien être le dindon de la farce… Restera alors à désigner des boucs émissaires qui payeront ce nouvel échec. En espérant que, si cataclysme il y a, les dirigeants finissent par apprendre de leurs erreurs.
Romain PECHON
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