Danijel Ljuboja : « Terminer au RC Lens avec une montée, c’était idéal »
Si la carrière de Danijel Ljuboja s'est arrêtée à l'été 2014, à 35 ans, après une montée en Ligue 1 avec le RC Lens, l'attaquant serbe s'est reconverti en agent de joueurs et reste proche du club Sang et Or, notamment de Benjamin Bourigeaud dont son frère et lui gère les intérêts.
Présent au stade Bollaert-Delelis pour le match face au GFC Ajaccio, l'ancien Lensois a répondu à quelques questions sur son nouveau métier et sur le parcours du club lensois depuis son départ.
Alors Danijel Ljuboja, que devenez-vous maintenant ?
« Je suis agent de joueurs avec mon frère. Mon frère est agent depuis longtemps et on travaille ensemble. »
Lui était ton agent quand tu étais joueur.
« Exactement. »
Il t’a formé au métier d’agent ?
« Il m’a formé, il m’a tout appris. »
Qu'est-ce que ça veut dire "être agent" ? Qu’est ce que ça comporte comme obligations ?
« Il faut bien s’occuper des joueurs, bien les conseiller sur tout. Moi qui était ancien joueur, je peux les conseiller sur ce qu’ils faut qu’ils fassent en dehors et sur le terrain, et dans un vestiaire. Et mon frère, juridiquement, il connaît tout ce domaine. Mon frère et moi, on se complète bien et maintenant on travaille ensemble. Il y a beaucoup de choses à apprendre des joueurs. »
Comment ça se passe ? Tu as beaucoup de contacts, beaucoup de joueurs avec qui tu es sous contrat ?
« Oui, pas mal de joueurs et ça se passe bien ! On verra par la suite. »
Est-ce que c’est un métier que tu avais envisagé ou est ce que ça c’est fait naturellement comme ça en fin de saison au moment où tu as raccroché les crampons ?
« J'y avais pensé déjà avant d'arrêter. Comme mon frère s’occupait déjà de moi, c’était naturel. »
Ta fin de carrière, l’imaginais-tu comme ça ou espérais-tu jouer encore un peu ?
« Franchement, c’est une belle fin de carrière puisque je suis monté avec le RC Lens. J’aurais pu encore continuer, j’avais d’autres clubs qui me voulaient après Lens mais j’avais voulu rester sur une belle fin. Une belle année, on est montés en Ligue 1 et j’ai passé une superbe saison. Franchement, terminer à Lens avec une montée, avec ce super public qui est magique, c’était idéal. »
Justement, ça a été une montée un peu gâchée par cette année où Lens était en Ligue 1 et où il n’a pas pu recruter. A la limite, c’était un peu la soupe à la grimace…
« Oui, c’est vrai. Mais moi, je retiens mon année. L’année où j’étais là-bas, je suis monté, tout c’est bien passé. Après le reste, je ne regarde pas. C’est vrai que j’étais un peu déçu que le club n’ait pas pu faire une bonne saison en Ligue 1. Mais c’est comme ça. Le stade n’était pas encore rénové, ils ont joué à Amiens et ce n’était pas évident. Mais je retiens la montée et ma fin de carrière qui s’est bien passée. »
Suis-tu encore le Racing Club de Lens ? Tu suis les clubs dans lesquels tu as joué ? Il y en a qui te sont plus proches ? Certains te tiennent plus à coeur que d’autres ?
« Je suis tous les clubs où j’ai joué mais c’est vrai que Lens, comme c’est mon dernier club, j’en suis plus proche encore. Ca me fait toujours plaisir de venir regarder les matchs et de voir Lens gagner. »
Tu étais au dernier match contre le GFC Ajaccio. Qu’a tu pensé de la rencontre ?
« C’était un match difficile parce que toutes les équipes qui viennent jouer contre Lens se regroupent derrière. Et si tu ne mènes pas au score au début, c’est ce qu’ils ont fait… Mais dès que les autres ont égalisé, ça m’a fait penser à peu près à tous les matchs qu’ils jouent à domicile : toutes les équipes se regroupent derrière et, après, c’est difficile de passer le rideau et de marquer. Lens domine beaucoup, mais ce n’est pas évident de trouver la bonne possibilité pour marquer le but. Après, ils ont bien fait tourner le ballon et ils ont marqué au bon moment. Je suis content. »
Que penses-tu de cette équipe lensoise ? Car il y a beaucoup d’équipes qui peuvent prétendre monter cette année en Ligue 1...
« Oui, il y en a beaucoup. Mais je pense que c’est l’équipe qui joue le mieux au ballon. On a vu que ça jouait bien et je pense qu’aujourd’hui le football, c’est surtout un football technique et c’est ce que Lens est en train de faire. Mais bon il y a Sochaux, il y a Strasbourg qui sont là aussi… »
Vos anciens clubs…
« En effet. »
Au niveau lensois, il ne reste plus grand monde de votre époque sur le terrain.
« Il n'y a que Benjamin Bourigeaud. En plus c’est mon frère qui s’occupe de lui. C’est le seul je pense. »
Pour vous, un club ne devrait-il avoir plus de cadres locaux qui restent longtemps au club ?
« Tout dépend. Si le club à des résultats avec de nouveau joueurs, tant mieux. C’est vrai que des joueurs qui sont depuis longtemps au club ont déjà de bons repères. Mais on fait toujours un bilan en fin d’année, sur ce qui à été bien ou pas. Pour l’instant, ils sont sur la bonne voie. »
Comment vous imaginez l’année 2017 pour le Racing Club de Lens ?
« Qu’ils jouent bien, qu’ils essaient de monter. Mais c’est difficile d’imaginer beaucoup de choses à l’avance. Dans le football, ça va très vite dans les deux sens. On le voit : tu gagnes un ou deux matchs, tu montes vite ; et tu perds un ou deux matchs, tu te retrouves septième ou huitième. Il faut rester vigilant, prendre match par match et gagner des points. Mais c’est vrai qu'il sont un peu dans la meilleure position, meilleure que l’année dernière, où ils avaient fait une superbe fin de championnat. Là, ils sont plus proches. »
Propos recueillis par Pascal Guislain (RBM 99.6FM) pour MadeInLens et transcrits par Cyrille.
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