RC Lens - Nîmes : Trois points et puis c'est tout

RC Lens Nîmes Wylan Cyprien
Contre Nîmes, le Racing a porté sa série à sept matchs sans défaite. Ce court succès face à la lanterne rouge (1-0) conclut un mois de novembre satisfaisant sur le plan comptable, même si Lens devra hausser le ton s'il entend jouer un rôle dans ce championnat. Quoi qu'il en soit, pour la première fois dans la saison, les Lensois intègrent la première de tableau et peuvent désormais regarder devant eux. 

 

Delle maintient son équipe dans le match 

Dans un contexte glaçant, tant par le froid qui tombe sur Lens en cette soirée de novembre, qu'en raison d'une grève des chants durant le premier quart d'heure de la rencontre, les Artésiens peinent à rentrer dans leur match. Certes, les coéquipiers de Pablo Chavarria mettent rapidement le pied sur le cuir et dictent leur rythme, mais le manque de précision dans le dernier tiers du terrain annihile ses bonnes intentions. A l'inverse, Nîmes se montre dangereux dès sa première tentative. Lancé en profondeur sur la gauche, Toifilou Maoulida met à contribution un Joris Delle, décisif face à l'ancien lensois (12'). La reprise des chants après un quart d'heure de silence correspond à l'intensification de la pression lensoise. Les Lensois monopolisent le ballon et tentent de construire sur les ailes. Le côté gauche emmené par le duo Lala-Lalaïna se montre particulièrement percutant sans pour autant déboucher sur une quelconque occasion franche. Au milieu de cette domination stérile, le gardien lensois gagne un nouveau face à face contre Anthony Koura (35'). L'unique occasion lensoise est à mettre au crédit de Lalaïna Nomenjanahary. Le Malgache profite d'un bon travail en pivot de son capitaine, afin de se présenter seul face à Michel. L'allier artésien crochète alors le gardien adverse et s'écroule, mais Madame l'arbitre n'indique pas le point de pénalty (38'). 

 

Un éclair collectif qui fait la différence

La deuxième mi-temps reprend sur des bases sensiblement équivalentes, si ce n'est que les Lensois se montrent encore plus brouillons à la construction. Moins dérangés par le pressing artésien, les Crocos sortent la tête de l'eau et obtiennent alors plusieurs coups francs aux abords de la surface de réparation de Joris Delle. C'est finalement lorsque la domination lensoise se fait la moins forte que le Racing finit par trouver la faille. A l'initiative, Pierrick Valdivia trouve dans l'intervalle Lalaïna Nomenjanahary, ce dernier crochète Michel, qui était sorti à sa hauteur, puis centre à destination de Pablo Chavarria, qui n'a plus qu'à pousser le ballon dans le but vide (62'). Auteur de son deuxième but de la saison, le capitaine lensois ne se fait pas priver pour aller fêter son but devant la tribune présidentielle, histoire de faire passer un message à certains de ses détracteurs. Lens en restera là, ne parvenant pas à inscrire le but du break, un but qui aurait permis de se rendre la fin de rencontre un peu plus tranquille. Pire encore, malgré une grande fébrilité, son adversaire du soir s'est finalement montré plus dangereux que lui. En effet, Delle remporte deux nouveaux duels (74' 90+2') permettent ainsi aux siens de renouer avec le succès, trois semaines après leur dernière victoire. 

 

Ce succès fait le bonheur de ceux qui appartiennent à la secte du résultat, car à leurs yeux, ce dernier prévaut toujours sur le reste. Pour les autres, cette victoire n'occulte pas les lacunes techniques et tactiques de cette équipe. Certes, Lens a entamé une remontée au classement, mais l'équilibre reste plus que jamais fragile. Surtout, le patient n'est pas à l'abri d'un risque de rechute dans les semaines à venir. Restons mesurés et humbles. Le temps de l'enflammade n'est pas encore venu.  


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