Le RC Lens évolue contre-nature
Depuis le début de saison, le RC Lens semble évoluer dans une autre dimension, se coupant du monde qui l’entoure. Si sportivement, le RC Lens n’est rien de plus qu’un club lambda de Ligue 2, il continue d’agir comme s’il était toujours un cador de Ligue 1. Un paradoxe qui ne colle guère à l’image d’un club qui se dit populaire et proche de ses supporters.
Tout a débuté par une longue période sans le moindre entraînement ouvert au public. Alors que le RC Lens commence sa préparation le 25 juin, il faudra attendre presque quatre mois jour pour jour, le 24 octobre, pour que le public ait le droit à un premier entrainement public. Dans un premier temps, l’état-major du club artésien justifie sa position par la mise à l’essai de plusieurs joueurs pendant l’été. Mais, à partir du 1er septembre, le RC Lens poursuit sa politique d’entraînements à huis clos soi-disant pour pénaliser les joueurs.
Pourtant, le premier entraînement public est un véritable succès,près de 300 supporters artésiens ont fait le déplacement pour venir applaudir leurs joueurs. Cet essai sera transformé les semaines suivantes. Désormais, les supporters lensois ont le droit à une séance hebdomadaire d’entraînement, 48 heures avant chaque rencontre des Sang et Or. Le minimum syndical pour de nombreux clubs, le bout du monde pour le RC Lens.
Alors que la réouverture des portes de la Gaillette a curieusement coïncidé avec l’embelliedu club sur le plan sportif. Comment peut-on justifier le déroulement à huis-clos du stage au Touquet (qui se déroule du 28 au 31 mars) ?Pour quelles raisons les supporters ne peuvent-ils pas voir les joueurs ? Le RC Lens désormais à six points du podium, dont les chances de montée sont réduites à peau de chagrin, mise-t-il sur un stage commando pour finir la saison en boulet de canon ? Cela voudrait donc dire que les supporters seraient susceptibles de perturber cette préparation ?
En réalité, le RC Lens a développé un véritable entre-soi contreproductif. En se coupant du monde qui l’entoure, les responsables du club artésien oublient l’essence même de ce club. Un club qui n’est pas reconnu pour son équipe, son palmarès ou encore son histoire, mais bel et bien pour la ferveur et la fidélité de ses supporters. Et cette fermeture ne touche pas uniquement les supporters. Dans le collimateur du club, les journalistes occupent aussi une place de choix. Des journalistes interdits de conférence de presse, en passant par le service communication du club égratigné par France Football et l’Est Républicain,le RC Lens donne le sentiment d’être un club fermé à double tour. Un sentiment qui n’est pas totalement galvaudé.
Le club a-t-il peur de ses propres supporters voire des journalistes ? Les dirigeants artésiens sont-ils totalement paranos ? La question mérite d’être posée. Chacun reste libre de juger et de se faire son opinion. En attendant, le club est en total décalage avec l’image qu’il souhaite et pense dégager. Le départ d’Antoine Kombouaré, réputé pour son goût prononcé pour les entraînements à huis-clos, changera-t-il la donne ? Réponse dans quelques semaines. Mais, c’est en réalité tout un système et non pas un seul homme qui est à l’origine de cette évolution. Chers responsables, il serait tant de se rouvrir sur son environnement, avant que celui-ci décide de déserter ou de se rebeller.
A bon entendeur !
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