L'AS Monaco énerve les présidents de club français
Alors que, depuis très longtemps, les privilèges fiscaux accordés par la Principauté de Monaco offrent à l'ASM des attraits non négligeables pour le recrutement, la situation semble s'être tendue davantage encore ces derniers mois, depuis l'arrivée et l'investissement massif de Dmytri Rybolovlev au sein du club monégasque.
Dans France Football, plusieurs présidents de club français font part de leur énervement :
Jean-Louis Triaud (Bordeaux) : « Cela fait quinze ans que je me suis prononcé sur le sujet. À partir du moment où la règle des trois étrangers par club a été abolie, l’ASM a recruté beaucoup de joueurs étrangers. Il y a également une distorsion sur les charges sociales, qui ne sont pas calculées de la même façon à Monaco. Et puis, les joueurs étrangers ne paient pas d’impôts. Au moment où l’on parle d’une taxation à 70 ou 75% sur les hauts revenus en France, c’est une concurrence déloyale. Déjà que Paris est abonné à une place en Ligue des Champions, alors, si Monaco le devient aussi… »
Bernard Caïazzo (St-Etienne) : « Si les deux premières places pour la Ligue des Champions sont réservées, on joue pour quoi nous ? »
Jean-François Fortin (SM Caen) : « Le sujet prend de l’importance, car il y a une forte probabilité que Monaco remonte en Ligue 1. »
Une solution envisagée serait d'obliger l'AS Monaco à changer de statut et à situer son siège social en France, de manière à être imposé comme en France et, donc, à réduire les avantages proposés par la Principauté.
Jean-Pierre Louvel (président de l'UCPF et du Havre) : « Si Monaco n’accepte pas, il appartiendra aux clubs de porter réclamation à chaque match. (…) Même si Monaco s’engageait à n’acheter que français, ça ne changerait rien à notre démarche, ce n’est pas ce que nous voulons. Nous souhaitons les mêmes règles pour tous »
Commenter cette actualité (...)