Hervé Arsène : « Quand on regardait les Sowinski qui allaient à la mine... »

« Le titre, on n'y pense pas beaucoup, sauf quand des gens en discutent un peu, mais personnellement je n'y pense pas beaucoup. Ce qui me marque, c'est qu'il y avait une fondation. Je prends le club comme une maison : il y a la fondation, le mur, la toiture. Après, il faut l'entretenir pour que ça dure dans le temps. Moi, j'ai la fierté d'avoir participé un peu à cette institution. Elle doit continuer, mais il y a eu des gens avant nous. Quand on regardait les Sowinski qui allaient à la mine, et en sortaient pour aller s'entraîner. On a hérité de cela, on n'a pas le droit d'être avares d'efforts, de donner le maximum de soi, ne serait-ce que pour ces gens-là. Nous, on en a profité un peu, par rapport à l'aspect pécuniaire par exemple, mais eux avaient peut-être à peine le pain pour manger, et ils étaient déjà là en train de tracer le chemin. C'est ce qui arrive aujourd'hui, ce qu'on va laisser aux plus jeunes. A un moment donné, ils vont vieillir comme nous, mais ils ont quand même été là pour prendre le flambeau, l'amener le plus loin possible. Le club est toujours là et les jeunes continuent de l'aimer, le construire, d'arriver pour reprendre le flambeau et c'est très bien. »

Source : En Pleine Lucarne (RBM 99.6FM)