Nicolas Caraux : « J’ai tellement de souvenirs à Lens ! »
Non conservé par le RC Lens en juin 2012, Nicolas Caraux rebondit et s'éclate actuellement en Ecosse au sein du club de Greenock Morton (2e division), où il s'est illustré notamment la semaine dernière en réalisant un match exceptionnel lors de la victoire en Coupe d'Ecosse contre le Celtic Glasgow. Pour L'Equipe, l'ancien gardien lensois revient sur ses souvenirs et notamment sur l'importance des études encouragées par le club lensois.
« J’ai tellement de souvenirs à Lens ! Les copains, le centre de formation, les victoires… (Il marque une pause) On voit beaucoup de joueurs sortir de ce club et réussir, mais ce n’est pas un hasard. La qualité des formateurs, des enseignements, l’organisation, les infrastructures, c’est vraiment un régal. Surtout, je crois qu’on s’en rendait compte. Enfin, moi, je me rendais compte de ma chance. Alors même si c’était parfois chiant, j’ai fait ce qui fallait pour avoir mon BAC (rires). J’étais en STI (ndlr, sciences et technologies industrielles). Je ne peux pas rester derrière un bureau, j’ai besoin de me dépenser, de faire quelque chose. Ça m’intéressait d’apprendre ce genre de choses. Puis j’ai pu partir à Lens uniquement si je continuais mes études. Ma mère m’aurait tué sinon (rires). Niveau scolaire, si on avait une mauvaise note ou un comportement de merde en cours, on nous mettait sur le banc. J’ai vu des supers jeunes ne pas réussir à cause de ça, de l’éducation.
Ma progression a été plutôt bonne, les gens étaient contents de moi. J’ai signé stagiaire pro puis un contrat professionnel d’une année. Je m’entraînais avec la première et j’ai même joué quelques rencontres amicales. Sinon, j’étais le n°3 et je jouais en CFA. Quand j’ai obtenu ces premiers contrats et un peu d’argent, j’ai vraiment pu me lancer dans le foot. Je me suis dit : « Bon, tu es footballeur maintenant, donc ça doit être ton boulot à 100%. » Au début, c’est top, t’es tout content. Puis au bout de deux mois, tu te fais chier tellement t’as du temps libre (rires). Enfin, c’est surtout qu’intellectuellement, je ne veux pas ramollir. Donc j’aidais mon meilleur ami dans ses révisions et j’allais même en cours avec lui. Je n’écoutais pas à fond, mais j’étais quand même attentif. J’en ai aussi profité pour passer mes diplômes d’entraîneur, etc. Il faut toujours être actif, sinon tu te laisses aller et tu deviens fainéant. »
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