Charles Itandje : « Maintenant, Lens, pourquoi pas. »

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Après avoir porté le maillot lensois, Charles Itandje a beaucoup voyagé et se trouve maintenant en Turquie à Konyaspor. Pour footmercato.com, il évoque son départ de France, son parcours ainsi que sa sélection avec le Cameroun.

Foot Mercato : Vous avez quitté Lens et la France en 2007. Que devenez-vous aujourd’hui ?
Charles Itandje : Je suis en Turquie maintenant, pour une année, à Konyaspor. Je continue mon petit bonhomme de chemin.

FM : Comment êtes-vous arrivé en Turquie ?
CI : Je suis parti pour me relancer en Grèce, et l’année dernière avant d’être libre j’ai reçu une proposition, m’offrant un sacré challenge.

FM : Quel bilan faîtes-vous de vos premiers pas en Turquie ?
CI : C’est un championnat relevé, avec de très bonnes équipes. Dans chaque équipe de ce championnat, il y a deux ou trois joueurs venant de gros championnats. Ça joue vite, tout pour l’attaque, c’est un championnat très excitant.

FM : Vous n’êtes sous contrat que pour un an. Ces débuts vous donnent-ils envie de rester sur la durée ?
CI : Oui, ce serait avec plaisir, ça ne me dérangerait pas de rester ici. Je me plais bien ici, dans ce championnat, donc pourquoi pas.

FM : Le fait qu’il y ait une petite colonie d’anciens de Ligue 1, comme Moussa Sow ou Didier Drogba par exemple, est-il une source de motivation supplémentaire ?
CI : Oui, c’est vrai. On joue quand même de gros matches, devant parfois 50 à 60 000 personnes. Les supporters sont fanatiques de football, il y a beaucoup de jeu. Du premier au dernier du championnat, ça court. C’est excitant pour un gardien, car on est sollicité, il y a des contacts. Ça correspond à ce que j’aime, ça ressemble à ce que j’ai connu en Angleterre.

FM : Tout roule donc pour vous, avec en prime une qualification pour le Mondial avec le Cameroun...
CI : Oui, c’est super. Je trouve ça génial, c’est déjà la première grosse satisfaction de la saison. Il était primordial pour tout le pays de se qualifier, on l’a fait. Maintenant, on a quelques mois pour être performants dans nos clubs et démarrer le Mondial de la meilleure des manières.

FM : Et puis démarrer un Mondial au Brésil en tant que titulaire, difficile de faire mieux non ?
CI : On peut dire ça comme ça (rires) ! Oui, vous savez j’ai vécu tellement de choses, que maintenant je savoure. Je ne peux pas être plus fier.

FM : Qui dit Cameroun dit, ces dernières années, la présence de clans, avec les pro-Eto’o d’un côté et les pro-Song de l’autre. Pourtant, là, on a senti tous les joueurs tirer dans le même sens...
CI : À partir du moment où, quand les joueurs sont convoqués mardi, et que beaucoup de joueurs arrivent avec un jour d’avance, c’est le début de la victoire. On s’est ensuite réunis, on a parlé entre nous, et dans les yeux des joueurs se voyait que l’objectif commun n’était autre que la qualification. On l’a fait, on en est très fier.

FM : Vous avez évoqué dans vos réponses votre passage par l’Angleterre. Quels souvenirs gardez-vous de vos années à Liverpool ?
CI : Je n’en garde que de bons souvenirs. Ça ne s’est pas forcément passé comme je l’aurais souhaité, mais c’est un choix de carrière, je l’assume. J’ai appris beaucoup de choses en côtoyant des joueurs de très haut niveau. Je ne remercierai jamais assez M. Benitez de m’avoir donné l’opportunité d’être dans ce club, que je continue à regarder avec beaucoup de passion. Mon début là-bas a été idyllique, puis il s’est passé certaines choses. Ceci dit, les joueurs ne décident pas forcément de leur destin, on nous propose des options, et on est parfois de simples numéros. On n’est pas décideur, pas maître de notre destin très souvent, mais avec le temps on s’adapte.

FM : Jusque-là, Lens constitue-t-il votre meilleure période en tant que footballeur ?
CI : Oui, ça l’est en France. Mais j’ai aussi beaucoup aimé mon passage en Grèce, pour différentes raisons. Mais Lens est le club qui m’a permis de réaliser mon rêve. Le club est aujourd’hui en Ligue 2, mais ça ne va pas durer longtemps de ce que je vois. Ce n’est qu’un mauvais passage, le club se remet tout doucement, j’espère qu’ils retrouveront plus de stabilité.

FM : Un retour de Charles Itandje à Lens, cela pourrait-il être une belle histoire ?
CI : Ça pourrait être une belle histoire, oui. Je suis à l’étranger depuis pas mal de temps, je m’y plais. Maintenant, Lens, pourquoi pas.


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