Serge Aurier : « Prêt pour aller en sélection »
Alors qu'il a accepté de rejoindre la sélection de Côte d'Ivoire, l'ancien latéral droit formé au RC Lens, Serge Aurier, explique les raisons sportives et extra-sportives de son choix pour Afrik-Foot.
A quel moment les discussions avec la Fédération ivoirienne ont-elles débuté ?
« Je discute avec les dirigeants ivoiriens depuis très longtemps, avant la CAN. J’ai toujours été honnête avec eux. En début d’année, je leur ai expliqué que je ne me sentais pas prêt à répondre favorablement à leurs sollicitations pour l’instant. Mais je leur ai dit qu’à l’avenir, je ne fermais aucune porte… tout en précisant que je n’en ouvrais aucune non plus, que ce soit pour la sélection française ou pour la Côte d’Ivoire. C’était du cinquante-cinquante, j’avais besoin de réfléchir. »
Qu’est-ce qui a fait pencher la balance en faveur des Eléphants ?
« J’ai accepté de jouer pour la Côte d’Ivoire parce qu’elle possède un bon groupe, qui n’a rien à envier à celui de la France. Il s’agit vraiment d’un groupe de qualité. Récemment, un coéquipier (Jean-Daniel Akpa Akpro, ndlr) a été sélectionné avec les Eléphants et ne m’a rapporté que de bons échos. Cela a joué. L’expérience ne pourra être que bénéfique. Je suis très content à l’idée de rejoindre cette sélection qui est désormais la mienne, mais aussi celle de mon pays d’origine. Je suis comme un gosse dans un rêve. La balance a penché en faveur de la Côte d’Ivoire parce qu’il y a une Coupe du monde qui arrive bientôt et c’est un rêve de gosse de la disputer. J’en ai l’occasion, je me devais de la saisir parce qu’elle ne va pas se représenter dix fois dans ma vie… J’ai donc pris cette décision très importante pour moi puisque je sais qu’elle s’appliquera à vie. Je me sentais prêt pour aller en sélection, c’était le bon moment. »
[...] Vous avancez surtout des arguments sportifs pour justifier votre décision de revêtir le maillot des Eléphants, s’agit-il du seul critère qui a guidé votre choix ?
« Non, bien évidemment : je suis né à Abidjan. C’est vrai, je n’y suis pas resté très longtemps, j’ai passé toute une partie de mon enfance en France, tous mes amis y vivent. Mais je suis né en Côte d’Ivoire, j’y ai grandi et j’ai encore de la famille au pays : mes cousins et mes tantes notamment. J’ai vécu en Côte d’Ivoire en étant gamin et, en juin, je vais revenir en portant le maillot du pays… Ca fait plaisir. Il n’existe pas de meilleur retour sur ses terres. »
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