Serge Aurier : « J’ai écouté mon cœur »
Alors qu'il a officiellement choisi de rejoindre la sélection de Côte d'Ivoire et a été convoqué par Sabri Lamouchi pour les deux prochaines échéances de la sélection ivoirienne en juin, Serge Aurier, l'ancien latéral droit formé au RC Lens et désormais à Toulouse, explique les raisons de son choix pour Sport24.
Serge, en février, vous nous aviez confié que dans votre esprit, c’était du 50/50 entre la France et la Côte d’Ivoire. Qu’est-ce qui a fait pencher la balance ?
« J’avais dit que j’avais besoin de temps pour bien réfléchir, pour peser le pour et le contre. J’ai de la famille française, j’ai grandi ici. Ça aurait été un honneur pour moi de jouer pour la France. Mais je pense que la Côte d’Ivoire a plus besoin de moi que la France. Ce qui a vraiment fait pencher la balance, c’est qu’il y a une Coupe du monde à jouer très bientôt avec la Côte d’Ivoire. C’est un rêve de gosse. La Côte d’Ivoire a une équipe fantastique. J’ai envie de profiter de ce groupe, qui est l’un des meilleurs en Afrique. C’est une décision difficile, mais qui a été mûrement réfléchie. C’est le choix du cœur. »
Le sélectionneur Sabri Lamouchi souhaitait votre venue depuis plusieurs mois. Quel poids a-t-il eu dans votre choix ?
« Je l’avais déjà eu plusieurs fois au téléphone avant la dernière Coupe d’Afrique. Il voulait absolument me sélectionner. Mais j’avais jugé ça un peu trop tôt. Je n’ai pas voulu brûler les étapes. J’avais besoin de plus de temps. En plus, j’étais titulaire en club, face à une grosse concurrence, et partir comme ça, en pleine saison… »
[...] La Fédération française a-t-elle montré moins d’intérêt que son homologue ivoirienne vous concernant ?
« Non. J’ai déjà eu des gens très haut placés à la Fédération française qui m’ont appelé pour me confirmer leur désir de me voir sous le maillot bleu. Mais je leur ai dit comme à Lamouchi, que je ne voulais pas précipiter les choses. A ce moment-là, je ne préférais ni la Côte d’Ivoire, ni la France. J’étais partagé. Aujourd’hui, j’ai écouté mon cœur et j’ai choisi mon pays d’origine. L’ambiance en Afrique et en Europe n’est pas du tout la même. J’ai vraiment envie de la vivre, en étant patriote. »
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