Warmuz : « Les gardiens qui étaient devant moi étaient meilleurs »
Sur le site Hors-Format.net, l'ancien gardien emblématique du Racing évoque l'Equipe de France, avec laquelle il n'a jamais été sélectionné même s'il en était proche.
En décembre 1998, dans un portrait qui vous était consacré, toujours dans “Libé”, vous déclariez avec beaucoup de franchise, et de façon frontale : « Je n’ai jamais été appelé en équipe de France, mais je crois que je le serai ». Vous avez longtemps flirté avec la sélection, sans jamais pouvoir y accéder. A quel moment vous êtes vous senti le plus proche d’intégrer le groupe ? A l’inverse, à quel moment était-ce terminé dans votre esprit ?
Avec Aimé Jacquet, j’ai été appelé une fois : pour le premier match en Tunisie. Plus jamais ensuite. Après, c’était Roger (NDLR : Lemerre) que je connais bien. J’espère alors, secrètement, qu’il va m’appeler. Ce n’est pas le cas. Le temps passe et l’équipe de France remporte l’Euro 2000. Là, je savais que le train était passé et que c’était terminé. En 2002, malgré une bonne saison et un bon parcours collectif, c’était trop tard, j’avais déjà trente-deux ans. J’ai atteint la plénitude à vingt-neuf, trente ans.
Est-ce un regret ? Avez-vous le sentiment que vous le méritiez ?
Très sincèrement, je n’ai pas de regret. Je n’ai pas ce regret. Je ne peux pas dire aujourd’hui que je suis frustré par rapport à l’équipe de France. Bien sûr, j’aurais aimé être à la place de Lionel (NDLR : Charbonnier, troisième gardien lors de la Coupe du Monde) en 98. Mais des choix ont été faits et il faut reconnaître que les gardiens qui étaient devant moi étaient meilleurs, c’est tout. J’ai tout donné, j’ai toujours travaillé dur, je suis revenu de loin, j’étais l’une des valeurs sûres du championnat à mon poste, mais ce n’était pas suffisant. Que dire de plus ? Il faut savoir accepter le fait que les joueurs en place étaient plus forts.
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