Warmuz : « J’étais isolé »

 

La perte du titre sur la pelouse de Gerland en mai 2002 amorce le début de la cassure entre Guillaume Warmuz et le Racing. Pour le site Hors-Format, il évoque le début de son malaise au sein du club, qui aboutira par son départ l'automne suivant.

On va ouvrir la page la plus difficile de votre carrière. Pensez-vous avoir traîné cette fin de saison lors de la suivante, qui sera votre dernière passée au club ?
Indéniablement. Pour moi, la rupture s’effectue après la perte de ce titre, à Lyon. Le point de rupture, il est là. On enchaîne une mauvaise saison et, personnellement, ça va mal…

Pour trouver une explication à vos problèmes, j’ai souvent entendu que le malaise provenait, en partie, de votre situation contractuelle. Est-ce exact ?
Pas du tout. J’avais encore deux ans de contrat, plus deux ans de reconversion. Il n’y a aucune histoire là-dessous. Le souci, c’est que je suis champion de France, j’ai ma façon de m’exprimer. Je n’ai plus vingt-deux ans, j’en ai dix de plus.

On parlait des premières dissensions intervenues à l’aube des années 2000. Deux ans plus tard, vous avez atteint le point de non-retour ?
On avait des dissensions sur de trop nombreux points. Tant que mes performances étaient bonnes, je pouvais parler. Là, j’étais isolé.

C’est le sentiment que vous ressentiez à cette période ?
Oui, isolé en tant que capitaine, en tant qu’homme.

Vous aviez l’habitude, jusque là, de faire l’unanimité au sein du club ?
Non, non, l’unanimité, ce n’est pas possible. Disons qu’il y avait toujours eu une forme d’adhésion. A la suite de la perte du titre, une rupture s’est créée. A la suite de mes déclarations aussi, peut-être.

Lesquelles ?
J’avais dit : « J’échangerais dix places de deuxième pour une place de premier ».  En faisant ces déclarations, j’allais clairement contre l’entraîneur et le président. Eux, voyaient plutôt l’aspect financier. Muller (NDRL : Joel Muller, l’entraîneur de l’époque) était content d’être deuxième.

 


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